En attendant que les gouvernements financent des programmes publics pour le développement des compétences digitales, les investissements viennent du privé. IBM en apporte un nouvel exemple révélateur.
 
Avec son marché de 1,2 milliard, sa classe moyenne de 300 millions et ses quelque 200 millions de jeunes entre 15 et 24 ans, l’Afrique charrie son lot de fantasmes, de convoitises et d’espérances. Sur le continent du futur, le taux de pénétration du mobile est de 80%, et “si la TV n’est pas encore dans énormément de foyers, quasi tout le monde possède un smartphone”, explique Souleymane Khol, VP Sales marketing distribution & Revenue management d’Accor Afrique et Océan indien, pendant l’African Cristal Festival.
 
Avec 170 millions d’utilisateurs actifs des réseaux sociaux, la population connectée croit avec des temps de passage historiques. Mais une adoption de la technologie par la masse ne doit pas faire oublier une condition fondamentale de l’excellence digitale d’un continent décidé à rapatrier ses expatriés et à garroter l’hémorragie de la fuite des cerveaux: le développement du savoir et des compétences digitales par l’éducation. En attendant que les Etats comprennent cet enjeu essentiel, les investissements viennent du secteur privé, à l’image du Digital – Nation Africa lancé par IBM en février dernier.
 
Programme éducatif et de développement des compétences faisant partie de l’initiative globale “New Collar Jobs”, “Digital – Nation Africa” va investir près de 70 millions d’euros pour le développement des compétences informatiques autour du numérique, du cloud et du cognitif. Sa plateforme d’apprentissage basée sur le cloud d’IBM hébergera des programmes éducatifs gratuits destinés à 25 millions de jeunes Africains durant les cinq prochaines années. “Pour se former sur les technologies de demain, les jeunes  doivent adopter la culture numérique. “IBM Digital – Nation Africa” a cet objectif, mais vise aussi à permettre aux développeurs et aux entrepreneurs d’exploiter le potentiel de la technologie cognitive pour développer leurs projets autour de solutions innovantes”, expliquait la multinationale lors du lancement du programme.
 
La plateforme d’apprentissage en ligne sera basée sur Watson, le système cognitif d’IBM qui a la capacité de s’adapter à tout contexte, à apprendre et à interagir avec ses utilisateurs. Le système pourra analyser les profils des utilisateurs afin de leur proposer la formation la plus adéquate, allant jusqu’à adapter les contenus pédagogiques du programme. Watson aura donc une bonne connaissance des informations recueillies à partir des interactions avec les étudiants.

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