Il suffit d’entrer son métier dans un mini-moteur de recherche pour découvrir la probabilité qu’il soit automatisé d’ici 20 ans, selon leurs travaux. Le programme s’appuie sur des données récoltées en 2013, au Royaume-Uni, par Michael A. Osborne et Carl Benedikt Frey, de l’université d’Oxford. Pour arriver à ces résultats, les chercheurs ont trié l’ensemble des tâches professionnelles en 9 catégories (négociation, persuasion, soin à la personne, dextérité manuelle…), associant à chacune un niveau d’automatisation attendu.

La robotique ferait des merveilles dans les tâches à haut niveau de précision, mais aussi quand il s’agit de travailler dans des espaces confinés. Michael Osborne et Carl Frey avancent que “les professions qui requièrent une subtilité de jugement sont de plus en plus sensibles à l’informatisation. La capacité de prise de décisions objective d’un algorithme représente un avantage sur les opérateurs humains”. Les tâches non routinières ne seraient en outre pas complètement hors d’atteinte. L’étude d’Osborne et Frey annonce que “l’écriture de textes légaux et la conduite de camions seront automatisés d’ici peu, tandis que les plaidoiries d’avocats ne le seront pas”. Pour obtenir leurs probabilités, les chercheurs ont associé la probabilité d’automatisation de chaque tâche avec le temps consacré à celle-ci. Et ce, pour chaque profession.

Résultat : les démarcheurs par téléphone auraient 99 % de chances de ne plus être humains dans 20 ans. De l’autre côté de l’échelle on trouve les managers d’hôtel, avec seulement 0,4 % de chance se voir remplacer par des robots. Helena Blancafort, directrice de la société de rédaction automatique de textes Syllabs, ne veut pas entendre parler de grand remplacement : “C’est une légende de dire que les robots vont piquer le travail de tout le monde parce qu’ils ne coûtent rien. En fait, ils ont un coût non négligeable.”

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