PATCH. Une couche de base en silicone. Une deuxième mêlée à 75% d’argent pour les électrodes. Une troisième avec 68% d’argent pour le capteur. Encore du silicone pour l’isolant. Et tout cela par impression 3D. C’est la technique mise au point par des chercheurs de l’université du Minnesota aux Etats-Unis pour créer une peau artificielle dotée de capteurs afin de simuler le sens du toucher. En fait, cette peau, extensible jusqu’à trois fois la surface imprimée au départ, se résume à de petits patches qui tiennent sur le bout des doigts. Ils intègrent des matériaux électroniques souples coulés dans le silicone comme le montre la vidéo ci-dessous :

Pour ce projet, les chercheurs ont conçu une imprimante 3D spéciale munie de 4 buses pour injecter quatre types de matériaux différents, les « encres » (« ink ») qui constituent les différentes couches de cette peau.

L’idée première est de permettre à une machine, un robot, de capter divers signaux environnementaux comme la pression, la température ambiante mais aussi des données de santé comme le pouls. Car l’un des premiers usages évoqués par le chercheur en génie mécanique Michael McAlpine, qui a dirigé la recherche, concerne la médecine. Il imagine utiliser cette peau sur des robots chirurgiens en remplacement des caméras dont ceux-ci sont aujourd’hui dotés pour guider leurs actions.

Mais les robots ne sont pas les seuls destinataires. L’imprimante mise au point par les chercheurs a aussi l’intéressante faculté de pouvoir imprimer à température ambiante. La texture du matériau lui permet d’épouser tout type de forme, de courbures, sans casser ni se déchirer; Elle peut donc s’appliquer directement sur un membre humain même si les chercheurs n’ont cependant testé leur système que sur une fausse main pour l’instant.

Dans ces conditions, le matériau pourrait permettre à des soldats en opération d’être exposés à des armes chimiques et autres produits dangereux sans en subir les conséquences : leur peau artificielle les détecterait d’abord.

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