Adieu radiologues, dermatologues, et ophtalmologistes ? Les médecins des disciplines les plus prestigieuses sont-ils menacés de disparition, remplacés par des docteurs in silico, capables plus rapidement et plus efficacement que le plus expérimenté d’entre eux, de poser un diagnostic précis, choisir le traitement le plus adapté… ?

Après des secteurs comme le marketing ou les véhicules autonomes, l’intelligence artificielle (IA) et le big data font une entrée en fanfare dans le monde de la santé, fascinant les uns autant qu’ils laissent sceptiques les autres. Témoin de cette effervescence, le nombre de publications scientifiques explose depuis 2013. Un des derniers exemples en date les plus frappants concerne les tumeurs cutanées. En entraînant un algorithme avec une banque de quelque 100 000 images, une équipe américaine l’a rendu aussi performant qu’un dermatologue expérimenté pour reconnaître des maladies de peau et en particulier distinguer tumeurs bénignes et cancers – grains de beauté et mélanomes par exemple. Ces résultats ont fait la « une » de Nature du 2 février. Les géants de l’informatique (Google, IBM, Microsoft…) ont tous annoncé des projets. Côté start-up, la plate-forme franceisai.com, qui promeut l’écosystème français à l’international, en recense 27 sur ce créneau, dont 17 créées après 2015.

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