Un conseil d’administration, qui se tenait dimanche, devait se pencher sur l’avenir du patron de l’entreprise. Le numéro deux serait lui aussi sur le départ.

Fragilisée par une accumulation de mises en cause et d’accusations, la plate-forme de véhicule de tourisme avec chauffeurs Uber a, dans le plus grand secret dimanche, réuni un conseil d’administration qui devait se pencher sur deux sujets-clé pour l’avenir de l’entreprise : une possible mise à l’écart de son directeur général Travis Kalanick et les conclusions d’une enquête menée par le ministère de la Justice sur sa culture et ses méthodes.

Un temps considérée comme une star de la Silicon Valley, Uber a vu son image ternie par la publication du témoignage d’une ancienne salariée affirmant avoir été victime de harcèlement sexuel et de sexisme, et mettant ouvertement mis en cause la direction. Uber fait aussi l’objet de diverses poursuites, émanant notamment d’Alphabet, la maison-mère de Google, qui l’accuse d’avoir pillé des secrets sur ses projets de voiture sans conducteur . L’entreprise est aussi accusée d’avoir sous-payé ses conducteurs à New York pendant deux ans . Et l’enquête du ministère de la Justice aurait, selon la presse américaine, mis à jour des problèmes de comportements au sein des équipes.

Défection du numéro deux, Emil Michael

Ces derniers mois, l’état-major d’Uber a par ailleurs subi une vague de départs de premier plan, dont celui de sa directrice de la communication et de son directeur financier . Le “Wall Street Journal” annonçait dimanche soir la défection du numéro deux, Emil Michael, réputé proche de Travis Kalanick. Entré dans l’entreprise en 2013, celui-ci avait déclenché une tempête médiatique en affirmant, dans un entretien à BuzzFeed , qu’il pourrait être utile d’enquêter sur les journalistes un peu trop critiques.

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