C’est l’estimation du SNPTV. Les TF1 et autres M6 espèrent un changement de réglementation d’ici à la fin de l’année.

Une technologie permettant de diffuser, comme sur la Toile, des tranches de pubs différentes selon les catégories de téléspectateurs  ? Les opérateurs de télévision estiment qu’une telle publicité « segmentée », si elle était autorisée en France, pourrait faire croître le marché de la pub télé d’ici à 2022 de 200 millions d’euros s’il était possible de géolocaliser les téléspectateurs, ou de 80 millions d’euros si ce n’était pas le cas.

« Sur un marché de la pub télé total de 3,2 milliards, il s’agit d’une opportunité, même si ce n’est pas un eldorado », explique Virginie Mary, déléguée générale du Syndicat national de la publicité télévisée (SNPTV) qui les représente. Des sommes néanmoins bienvenues compte tenu du déplacement de la publicité vers le Web, aujourd’hui en particulier chez Google et Facebook. Et sachant qu’il y a un risque que la pub télé chute lourdement si elle ne s’adapate pas, même si le média télé résiste encore bien aujourd’hui.

A l’heure actuelle, même si les groupes de télé multiplient les tests, notamment en télé de rattrapage, cette technologie reste interdite en France sur les chaînes nationales alors qu’au Royaume-Uni par exemple, des acteurs comme Sky et Virgin en sont à s’allier pour offrir une masse critique de téléspectateurs optimisant la publicité segmentée (on dit souvent « adressée »). Un décret de 1992 stipule qu’à l’exception de France 3, les contenus doivent être les mêmes à tout moment sur tout le territoire.

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