Après la licorne, un nouvel animal tente de se faire une place dans l’écosystème des start-up : le zèbre. C’est ce nom que deux Américaines, Mara Zepeda et Jennifer Brandel, ont décidé de donner à un nouveau mouvement qui rassemble des entrepreneurs du secteur technologique exaspérés par l’obsession des investisseurs pour ces entreprises aux valorisations dépassant le milliard de dollars, mais qui accumulent souvent les pertes. « Contrairement aux licornes, les zèbres ne sont pas des animaux mythiques mais sont bien réels. Ils sont noir et blanc : ils sont rentables et ont en même temps un impact positif sur la société. Ils ne sacrifient pas l’un à l’autre », expliquent les deux entrepreneuses, qui préparent une conférence sur ce thème à San Francisco en octobre.

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Selon elles, un grand nombre d’entreprises avec des business models solides voient leur croissance entravée par la façon dont fonctionnent les fonds de capital-risque. Pour lever de l’argent auprès de leurs « limited partners », ils leur promettent un retour sur investissement d’au minimum 4 fois leur mise initiale sur 10 à 15 ans. Comme il est très difficile de dénicher uniquement des entreprises générant 4 fois la mise, et qu’en réalité « 40 à 50 % des start-up mettent la clef sous la porte », ils cherchent la perle rare capable de dégager un retour « de 15 ou 20 pour compenser », raconte Jeff Clavier, associé chez SoftTechVC. « Avec ces règles, il n’y a pas de place pour des sociétés qui ne cherchent pas à dépasser une valorisation de 500 millions de dollars », s’insurge Tomer Dean, un entrepreneur israélien, dans une récente tribune pour TechCrunch.

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