La société des soeurs Péchiodat veut faire 20 % de ses revenus cette année dans des évènements conçus, pour des marques, comme du contenu médiatique.

C’était à ses débuts, en 2008, une newsletter recensant les bonnes adresses parisiennes, pensée dans une chambre de bonne par deux soeurs, Fany et Amandine Péchiodat, avec l’illustratrice Kanako Kuno. My Little Paris est, huit ans plus tard, non seulement un groupe international de médias et commerce en ligne de 150 salariés, mais un des fers de lance de la publicité native s’adressant à quelque quatre millions de membres. Pour autant, la société à l’affût des tendances rachetée en 2013 par Aufeminin.com, une filiale de l’Allemand Axel Springer, dit en avoir senti une nouvelle.

Alors que les marques ont de plus en plus de difficultés à capter l’attention de leurs clients sur les supports traditionnels (papier…) mais aussi en ligne, My Little Paris déclinera bientôt la notion de « brand content » dans l’évènementiel. C’est-à-dire en concevant des soirées, des lieux de vie éphémères ou même des ruches d’idées et de formation… Avec la même patte éditoriale que le contenu médiatique qui a fait son succès.

Urban Lab

Ces initiatives portant le sceau My Little Paris et drainant sa communauté sont financées par les marques qui s’y exposent et devraient représenter 20 % des revenus de la société dès 2017, contre 5 % en 2016. « Ce sont des budgets de minimum 200.000 euros (nous en préparons même un à 2 millions) et nous réussissons à générer le même type de marges que sur nos activités classiques », précise Fany Péchiodat.

My Little Paris va ainsi lancer l’Urban Lab, un « laboratoire » pour « décrypter les tendances » et « imaginer des expériences de vie urbaine » qui sont aussi autant d’opportunités de poster des photos sur les réseaux sociaux. Il impulsera des projets tels que « Mona », espace de co-working et rencontres dédié aux femmes voulant entreprendre, sponsorisé par AXA, Estée Lauder et Nike. Ou encore, « New Faces », un site web d’aide aux entrepreneurs de banlieue, ainsi que « Le Garage », lieu d’expérimentation et de savoir-faire rattaché au média « lifestyle » masculin du groupe, « Merci Alfred ».

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