Amazon vient de frapper un grand coup. Mercredi 2 août, le géant de l’e-commerce a recruté 50 000 employés sur-le-champ, essentiellement des manutentionnaires, lors de salons organisés dans dix villes américaines. Avec une action dont le cours a plus que triplé en moins de trois ans, l’empire digital de Jeff Bezos, devenu pendant quelques heures le 27 juillet l’homme le plus riche du monde, affole les compteurs, au détriment de la grande distribution classique.

Car le secteur est en crise. Quand elles ne mettent pas la clef sous la porte, de nombreuses enseignes américaines bataillent face à la concurrence en ligne. Des chaînes historiques de grands magasins, comme Sears, J.C. Penney ou Macy’s ont ainsi dû fermer des centaines de points de vente dans le pays, ce qui a provoqué des destructions d’emplois massives. Si les tendances actuelles se confirment, plus de 100 000 postes pourraient disparaître dans la grande distribution en 2017.

« C’est une vieille économie face à une nouvelle économie, analyse Thomas Julien, économiste pour Natixis à New York. Une partie du secteur de la grande distribution est en train de mourir pour laisser place à un commerce de détail plus orienté vers le commerce en ligne. »

Prix plus attractifs, offre quasi infinie et personnalisée, services de livraison ultrarapides, l’e-commerce cumule les avantages par rapport aux lourdeurs des mastodontes de la distribution traditionnelle. Le gain de temps pour les consommateurs, qui peuvent passer leurs commandes en un clic, est également considérable.

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