Aux yeux de beaucoup, c’est une icône française. Une enseigne un peu mythique, fondée en 1954 par deux anciens militants d’extrême gauche, André Essel et Max Théret, pour rendre les produits culturels accessibles à tous. Surprise : la Fnac, cet « agitateur culturel » fusionné depuis peu avec Darty, va devenir en partie allemande. Son principal actionnaire actuel, le groupe Artémis, holding de la famille Pinault, a annoncé mercredi 26 juillet la vente de ses parts à Ceconomy, le champion allemand de la vente d’électroménager.

Ancienne division du ténor germanique de la distribution Metro, Ceconomy a acheté toutes les actions détenues par les Pinault, soit 24,3 % du capital, pour 452 millions d’euros. Cette participation fait de Ceconomy un actionnaire minoritaire, mais en position de force. Le deuxième, Vivendi, ne contrôle que 11 %. Le reste du capital est relativement éclaté entre le grand public et de nombreux fonds, dont l’américain Knight Vinke (10 %).

Mettre un pied en France

Dans l’immédiat, les dirigeants de Ceconomy n’ont pas l’intention de lancer d’offre publique d’achat pour mettre la main sur l’ensemble Fnac Darty. Et ils ne disposeront que de 3 des 12 sièges du conseil, désormais présidé par l’homme d’affaires Jacques Veyrat. Il n’empêche : pour le groupe de Düsseldorf, l’acquisition signée mercredi ne constitue évidemment pas un simple placement financier.

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