Expéditeur de DVD jusqu’à 2007 avant de devenir distributeur de programmes tiers en vidéo à la demande, Netflix doit aujourd’hui muer en producteur de contenus.

Les profondes évolutions du marché, tirées ou non par des révolutions technologiques, peuvent provoquer le déclin d’anciens champions. Un groupe leader un jour peut se retrouver rapidement dépassé s’il n’arrive pas à se remettre en cause et à s’adapter lorsque son environnement concurrentiel évolue en profondeur. Netlfix n’appartient pas à cette catégorie. Au contraire. En une vingtaine d’années d’existence, le groupe construit par Reed Hastings a plus d’une fois prouvé qu’il était capable de faire pratiquement table rase du passé pour se réinventer totalement. 

Né en 1997 comme entreprise de location de DVD, Netflix tua ses concurrents en s’appuyant sur une démarche originale. Blockbuster, alors numéro un du secteur, disposait d’un vaste réseau de boutiques et réalisait l’essentiel de sa marge en facturant de lourdes pénalités de retard pour les K7 vidéo et DVD rendus hors délais.

Netflix, lui, livrait ses DVD par courrier, faisant ainsi l’économie d’un réseau de boutiques, et ne facturait aucune « late fee ». Les abonnés pouvaient conserver trois DVD aussi longtemps qu’ils le souhaitaient mais devaient en renvoyer un pour en commander un autre. Cette approche commerciale révolutionnaire tua Blockbuster mais alors qu’il était au sommet, en 2007, Reed Hastings décida de revoir totalement son business-model en faisant le pari que l’essor du haut débit allait mettre fin à la location par courrier et que l’avenir était aux abonnements en ligne.

Sourced through Scoop.it from: www.lesechos.fr