Récemment, il avait demandé sur son compte Twitter qu’on lui donne des idées pour dépenser son argent. C’était peu de temps avant que la bonne fortune boursière d’ Amazon fasse de lui, l’espace de quelques heures, l’homme le plus riche du monde. Depuis, Donald Trump est venu à son aide en lui faisant perdre 6 milliards de dollars par un simple tweet accusant le géant de l’e-commerce « de causer un grand dommage au commerce de détail qui, lui, paie ses taxes ». Même si, en l’occurrence, c’est pour de mauvaises raisons – Trump s’en est pris surtout au propriétaire du « Washington Post », un journal qui ne le ménage pas – l’homme de la Maison-Blanche n’est pas le seul ces temps-ci à rappeler au patron de la pieuvre Amazon, à la façon de Jacques Brel : « Jeff, t’es pas tout seul ». Sa spectaculaire acquisition de Whole Foods, chaîne d’aliments bio de luxe, pour un prix qui a médusé Wall Street, conforte ceux qui redoutent l’omnipotence de Bezos. Acteur lui-même pendant huit secondes dans le film « Star Trek Beyond », où ce passionné de science-fiction incarnait un alien, l’ex-financier va frapper un grand coup au cinéma, en produisant et en distribuant en décembre le prochain Woody Allen. Le milliardaire chauve, au rire tonitruant, n’est pourtant pas du genre suractif. Gros dormeur, ayant besoin d’au moins huit heures de sommeil par nuit, il se réserve le matin pour s’occuper de ses enfants ou tester des plaisirs nouveaux, tel le calamar aux oeufs brouillés pour le breakfast. Et embarque régulièrement sa famille en sous-marin pour partir à la recherche des restes des fusées de la Nasa tombés dans les océans. Là où il peut trouver des fonds encore plus vertigineux que les siens.

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