Grands magasins, chaînes spécialisées, sites marchands et même supermarchés : l’ogre américain de l’e-commerce pulvérise la concurrence.

Si les investisseurs plébiscitent la stratégie de Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, celle-ci ne manque pas d’inquiéter voire de scandaliser… jusqu’au président des Etats-Unis d’Amérique. Ainsi, au moment où les marchés ont, mercredi, fait un accueil chaleureux à l’ émission d’obligations du groupe basé à Seattle , Donald Trump s’est fendu d’un de ses tweets dont il a le secret.

« Amazon a créé du tort aux distributeurs qui paient des impôts », a-t-il écrit, ajoutant que « les villes et les Etats ont été touchés, perdant de nombreux emplois ». Comme souvent le président américain n’apporte aucun élément chiffré pour étayer ses propos. Sans doute, le fait que Jeff Bezos soit propriétaire du quotidien « Washington Post », dans le collimateur de Trump, comme d’autres médias, n’est pas étranger à cette dénonciation.

Mais le fait est que l’annonce du rachat par Amazon de la chaîne de supermarchés Whole Foods pour 13,7 milliards de dollars a contribué à renforcer l’image d’« ogre », volontiers utilisée pour caractériser la menace que ferait peser Amazon sur ses concurrents de l’ancienne économie – grands magasins, chaînes spécialisées et maintenant, donc, commerce alimentaire – comme de l’e-commerce sur lequel le site américain exerce une domination écrasante.

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