A l’instar de nombreux acteurs du « commerce traditionnel », le groupe Carrefour traverse une grave crise structurelle. Son PDG, Alexandre Bompard, dit vouloir y remédier notamment en modernisant le concept de la grande distribution et en régénérant ses hypermarchés.

Pourtant, malgré le dynamisme qu’on lui connaît, ses déclarations ne se concrétisent pas sur le terrain. Et comme maire d’une commune de 22.000 habitants, je suis confronté aux vieux dogmes de l’hypermarché à la « grand-papa ».

Situation bloquée à Montigny-lès-Cormeilles

Depuis 1974, un hypermarché est installé à Montigny-lès-Cormeilles (Val-d’Oise). Il s’étend sur une parcelle de 50.000 mètres carrés dont plus de 10.000 mètres carrés de surface de vente et de réserves.

Situé en plein centre-ville, l’emplacement de cet hypermarché est stratégique. C’est à ce titre que depuis plusieurs années la commune propose d’engager des travaux de rénovation du magasin pour désenclaver le coeur de ville et pour dynamiser le commerce.

Malheureusement, au lieu de prendre des mesures, c’est l’inertie. Tétanisé par la crise du commerce l’hypermarché est recroquevillé sur lui-même et perd chaque année du chiffre d’affaires. C’est inquiétant pour l’emploi et les salariés.

Cette situation de blocage est incompréhensible. Elle porte atteinte à la rentabilité du magasin et occasionne un grave préjudice à l’élaboration d’un projet urbain servant l’intérêt général. Au lieu de jouer gagnant-gagnant, le refus à toute proposition d’évolution de l’hypermarché est néfaste aux intérêts de Carrefour, aux intérêts des salariés et à ceux des habitants de la commune.

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