Deux jours après son discours de la Sorbonne, où  il a appelé à «l’audace» et défendu une refondation ambitieuse de l’Europe, Emmanuel Macron devait prendre le pouls de ses partenaires. Sans Mariano Rajoy, qui a annulé sa venue suite aux tensions en Espagne autour du référendum d’autodétermination dimanche en Catalogne. Mais avec Theresa May, présente pour la première fois à un de ces diners informels lancés après le choc du Brexit. Un nouveau signe d’ouverture mutuelle après son plaidoyer récent à Florence pour un « soft Brexit » et alors que le quatrième round de négociations sur le départ du Royaume-Uni de l’Union s’est clos jeudi par de premières concessions britanniques. 

Merkel salue le discours de la Sorbonne

L’exercice est délicat. Emmanuel Macron doit proposer et impulser sans ruer dans les brancards ou braquer. « Il ne s’agit pas de dire, c’est à prendre ou à laisser. Il s’agit d’être efficaces, pas arrogants », confie un diplomate français. « Afin d’assurer un échange ouvert, franc et informel (…) aucun texte ne sera présenté et nos discussions ne donneront pas lieu à des conclusions écrites », avait prévenu Donald Tusk, le président du Conseil européen. Si le souffle impulsé par Emmanuel Macron a été globalement salué, l’hypothèse d’une Europe à plusieurs vitesses fait en particulier grincer des dents de nombreux pays de l’Est. La création d’un gouvernement économique de la zone euro ou encore d’une force d’intervention européenne pour 2020 divisent également. 

Sourced through Scoop.it from: www.lesechos.fr