Le hashtag « #Balancetonporc », créé dans la foulée de l’affaire Weinstein, n’est pas seulement en passe de devenir un « fait social », comme le souligne le psychanalyste Serge Hefez dans l’« Obs ». Il percute aussi le politique, pris au mot par cette soudaine « démocratie participative » dont il se gargarisait sans lui donner corps. Twitter devient un lieu de libération de la parole et permet de faire groupe : « On n’est pas seulement dans une position de victime qui cherche la réparation, on est membre d’un groupe de femmes qui, par la force du groupe, peut provoquer un changement social », poursuit le psychanalyste.

Les partis sont morts, la rue est devenu un rituel qui n’influe plus sur le politique, les pétitions demandent du temps, qu’en sera-t-il des vagues Twitter ? Elles concentrent un peu de tout cela à la fois : les mots qui font masse, diffusés au plus grand nombre, avec la rapidité de l’éclair. Celle qui monte depuis vendredi livre des noms de harceleurs. Mais surtout, elle dit, ou plutôt elle crie, le refus des chappes de plomb que provoquent certains sujets. Tout le monde saura, cette fois?

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