Dans cette étude, Accenture a développé un « indice de vulnérabilité à la disruption » en identifiant 15 facteurs qui caractérisent ce processus de transformation d’un marché. Les chercheurs ont pris en compte la présence d’acteurs « disrupteurs », la performance financière, l’efficacité opérationnelle, l’engagement en matière d’innovation et les capacités de rebond des entreprises.
 
Aujourd’hui, les chefs d’entreprise pensent souvent que les perturbations échappent à leur contrôle. Alors que 93 pour cent des cadres supérieurs disent savoir que leur industrie sera perturbée à un moment donné au cours des cinq prochaines années, seulement 20 pour cent estiment qu’ils sont très bien préparés à y faire face. 
Les dirigeants peuvent utiliser l’indice pour comprendre où se situe leur secteur d’activité et pourquoi. L’indice leur permet d’identifier les risques et les opportunités, et de préparer ainsi une réponse stratégique adaptée. Accenture a utilisé l’indice pour positionner des entreprises dans 20 secteurs et 98 sous-secteurs selon quatre phases de disruption :
– Durabilité : La disruption numérique est évidente mais ne représente pas un risque existentiel. Les entreprises en place conservent des avantages structurels compétitifs et une bonne performance. Un cinquième (19 %) des entreprises, notamment dans le secteur des boissons alcoolisées et de l’industrie chimique, sont dans cette phase.
– Vulnérabilité : Le niveau actuel de disruption est modéré, mais les entreprises en place sont menacées par une disruption à venir en raison de défis structurels de productivité comme le coût élevé de la main-d’œuvre. Un cinquième (19 %) des entreprises, dans les secteurs de l’assurance, de la santé et des produits de grande consommation notamment, se situent dans cette phase.
– Volatilité : Disruption violente et soudaine ; les forces traditionnelles sont devenues des faiblesses. Les entreprises dans cette phase (25 % des entreprises étudiées) sont celles des technologies grand public, de la banque, de la publicité et des transports.
– Viabilité : La disruption est permanente. Les sources d’avantage concurrentiel sont souvent de courte durée, tandis que de nouveaux acteurs « disrupteurs » émergent en permanence. Plus d’un tiers (37 %) des entreprises, notamment les fournisseurs de logiciels et de plateformes, les entreprises de télécommunications, de médias et de high-tech ainsi que les constructeurs automobiles, se trouvent dans cette phase.

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