Suite aux affaires sur la Russie et sur Cambridge Analytica, de fortes dissensions agitent le sommet de la société américaine. Un test pour son patron Mark Zuckerberg.

Les heures qui viennent s’annoncent agitées du côté de Menlo Park. Selon plusieurs informations de la presse américaine, les récentes tensions autour de sa plate-forme ont plongé Facebook dans une sévère crise de gouvernance. Le « New York Times » affirmait même ce lundi que le directeur de la sécurité des informations, Alex Stamos, avait démissionné, après avoir affronté d’autres cadres sur la stratégie de la société. Il a démenti mais, selon le quotidien, il pourrait finalement faire ses valises cet été, Facebook l’ayant convaincu de rester, le temps d’assurer la transition avec son successeur.

Alex Stamos se serait accroché avec d’autres dirigeants, dont la directrice des opérations Sheryl Sandberg, sur la voie à suivre après la mise en cause de Facebook sur le rôle de la Russie dans l’élection présidentielle américaine, avant d’être mis peu à peu à l’écart.  Ce cadre, arrivé de Yahoo il y a près de trois ans , défendait une ligne plus pro-active dans la régulation de la plate-forme. Selon lui, il est nécessaire pour Facebook d’être plus transparent. Sur l’affaire Cambridge Analytica, il avait même incité sa société à prendre la parole, ce week-end, avant d’effacer ses tweets.

 
Dès les premières révélations des actions russes sur la plate-forme, il avait créé un groupe de travail sur le sujet, puis avait plaidé en interne pour une communication transparente. Là où Mark Zuckerberg avait, dans un premier temps, nié l’impact des « fake news » diffusées sur Facebook, Stamos avait insisté pour citer explicitement la Russie. Au fur et à mesure des investigations, la société avait dû se ranger à sa stratégie et reconnaître l’ampleur des fraudes – notamment l’ achat de publicités par de faux comptes , depuis la Russie, tentant d’influencer les utilisateurs de Facebook sur des sujets de société et de discréditer Hillary Clinton.

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