Le projet de loi initié par le président Xi Jiping, tout juste réélu, vise à attribuer une note sociale à l’ensemble de ses citoyens, basé sur la doctrine du « jadis indigne de confiance, toujours limité ». Une théorie inscrite noir sur blanc dans la notice du dispositif imaginé par le gouvernement Chinois. Ainsi, les citoyens dont la note sociale est mauvaise ne pourront pas bénéficier de certains services, comme l’accès au train et aux avions notamment. Mais l’impact est plus large encore. Placer ses enfants dans une école réputée, demander un crédit ou accéder aux services de l’Etat… A terme le dispositif pourrait avoir un impact plus important sur la légitimité des citoyens à accéder à un service. La note est calculée sur la base des informations administratives relatives au citoyen et prend en compte les infractions mineures qu’il a commises.

Un scénario cauchemardesque bien réel

Derrière cette volonté de récompenser les comportements positifs et de sanctionner les mauvais, le système de crédit social inquiète les associations de défense des droits de l’Homme qui y voient un outil de contrôle des populations. « Ceux qui ont de faibles scores seront confrontés à des obstacles dans tout, de l’obtention d’emplois à placer leurs enfants dans les écoles désirées. Nous ne savons pas exactement qui va gérer le système, comment nous pourrons contester les scores, ou même si le système est légal », dénonçait Maya Wang, chercheuse à l’ONG Human Rights Watch en décembre dernier. Le système de crédit social chinois devrait être définitivement instauré en 2020. Et s’il vient tout juste d’être rendu public, il aurait été utilisé depuis des années par le gouvernement pour interdire à différents citoyens de prendre l’avion. Toujours selon Reuters, la Cour populaire suprême du pays avait déclaré début 2017 en conférence de presse que plus de 6 millions de Chinois avait déjà été interdits de vols grâce au dispositif.

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