La transition énergétique est souvent un thème de discorde. Tout le monde admet la nécessité de changer nos modèles énergétiques ; il en va de notre survie sur cette planète. Les solutions existent, souvent en nombre et anarchiques. Elles possèdent toutes plus ou moins d’externalités négatives avec lesquelles il faut faire des compromis éconmiques, financiers, techniques, géostratégiques…. Mais si on revenait à l’essentiel ? Si la priorité était la relation de l’humain avec les choix énergétiques qu’on lui propose. Pour le savoir, il faut aller rencontrer … des humains. Et si possible dans différents endroits du monde, avec des cultures différentes, des enjeux et des ressources différentes. C’est ce que font les « Vagabonds de l’énergie ». Ils partent à travers le monde, à pied, en voiture, en bateau ou en auto-stop, pour des voyages à la rencontre des gens et de leur relation à l’énergie ; aux énergies. 
 
L’énergie, tout le monde en a un avis, toutes les activités humaines en sont dépendantes, tous les pays la placent dans la balance des rapports de force géopolitique. Et force est de constater que des solutions qui fonctionnent ici ne fonctionnent pas nécessairement là-bas et que des solutions qui ont fait leurs preuves en laboratoire sont rejetées par le tissu social. Il y a une sociologie de l’énergie à développer pour comprendre les raisons sociales qui font un succès ou un échec technique.
 
Le monde se met entre les mains de la rationalité des techniciens pour lui élaborer des solutions. Mais rien d’efficace ne pourra émerger tant que les sociétés humaines et l’énergie qu’elles consomment ne seront pas pensées comme un tout. Car il ne s’agit pas de trouver une source d’énergie pour remplacer les précédentes, il s’agit en réalité de savoir si les modes de vies et les sociétés actuelles trouveront le moyen de se pérenniser. La vraie question de l’énergie est là, assez loin des considérations techniques finalement.

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