Le premier centre de recherche d’Uber en Europe sera dirigé par François Sillion, ancien de l’Inria. Son but, mettre l’intelligence artificielle au service des drones taxis.
C’est ce qu’on appelle une pointure. Si le nom de François Sillion n’est pas connu du grand public, dans le petit monde de l’Intelligence Artificielle, ce chercheur est particulièrement renommé.

C’est pour son « expérience inégalée » – selon le communiqué qui officialise sa nomination – qu’Uber l’a choisi pour piloter son centre de recherche à Paris, le premier créé en dehors de l’Amérique du Nord. La mission de ce Français : faire en sorte que des taxis volants puissent décoller avant 2023.

Concision, rigueur, jamais un mot plus haut que l’autre… Quelques minutes d’échange avec François Sillion suffisent à dévoiler  son bagage scientifique. Un bagage conséquent : master en physique des solides, doctorat à l’Ecole normale supérieure, post-doc à la prestigieuse université américaine Cornell. Et on ne parle ici que de la partie formation.

« A 14 ans, j’essayais de construire un appareil photo »
A 54 ans, lui ne fait pas grand cas de ces années passées sur les bancs de l’école. « Je trouve que l’on insiste beaucoup trop là-dessus, souligne-t-il. Moi je commencerais encore avant. J’ai toujours été passionné par la science ».

Durant son enfance à Roanne, dans la Loire, il s’amuse à « construire un appareil photo » ou encore à « fabriquer un film sensible à la lumière ». « C’était un peu trop ambitieux ! Mais on apprend beaucoup de ses échecs », sourit le chercheur à lunettes rondes.

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