La concurrence reflète des valeurs profondes : diversité, innovation, émulation. Elle unifie l’espace européen, encore trop segmenté. Elle permet à de nouveaux entrants de briser l’ordre établi (en l’occurrence, pour disrupter l’industrie du transport). C’est l’anticoagulant du système économique.

La naïveté est de penser que l’on peut tranquillement sacrifier notre droit sans perdre un peu de notre âme. Voulons-nous embrasser le modèle économique du Parti communiste chinois et construire un capitalisme d’Etat à l’échelle européenne ? Pourquoi nous faudrait-il absolument des mastodontes ? Même les Etats-Unis étouffent aujourd’hui sous des entreprises devenues trop grosses, générant des profits anormaux.

Combattre les oligopoles

Small is beautiful : c’est en combattant les oligopoles que l’on redonnera confiance dans le capitalisme. On peut parfaitement lutter de manière stratégique contre les aspects jugés déloyaux de la concurrence chinoise, par les mesures antidumping ou les restrictions d’accès aux marchés publics, tout en préservant notre libéralisme interne. Et quand bien même les Chinois nous vendraient quelques wagons , n’est-ce pas de bonne guerre, alors qu’Alstom exporte ses locomotives dans toute l’Asie ?

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