Véritable fer de lance au niveau européen pour la régulation de Facebook, la Commission du numérique, de la culture, des médias et des sports britannique demande que le réseau social, comme les autres géants du numérique, soit soumis à un code de déontologie.

Et pour le rendre effectif, la Commission recommande la création d’une autorité indépendante ayant le pouvoir d’engager des poursuites judiciaires. Elle préconise de financer la création de cette autorité par une nouvelle taxe sur les entreprises du numérique.

Le rapport intervient au moment où plusieurs pays cherchent la parade contre les géants du numérique et à trois mois seulement des élections européennes, alors que d’autres scrutins se profilent dans plusieurs pays allant du Nigeria à l’Inde.

L’Allemagne, par exemple, a adopté en 2017 une loi condamnant les plates-formes à des amendes allant jusqu’à 50 millions d’euros si elles ne retirent pas les contenus haineux ou les fausses nouvelles dans les 24 heures imparties. Sur ce sujet, la France a décidé quant à elle de mener une expérimentation avec Facebook, afin de mieux calibrer une régulation qui doit voir le jour cette année.

Mark Zuckerberg dans le collimateur

Le Royaume-Uni, de son côté, plaide pour une approche plus frontale. « Il nous faut un changement radical dans le rapport de force entre les plates-formes et le peuple », indique le député conservateur et président de la commission, Damian Collins, soulignant en creux que l’ère des excuses et de l’autorégulation doit prendre fin. Ces entreprises préfèrent « demander pardon que demander la permission », juge-t-il.

Sourced through Scoop.it from: www.lesechos.fr