D’ici à 2024, la SNCF et Ceetrus (la foncière du groupe Auchan) vont tripler la superficie des espaces voyageurs , de 36 000 à 110 000 m 2 . Un exploit dans cet environnement urbain particulièrement dense. Plus de 600 millions d’euros d’équipements nouveaux et de rénovations sont prévus pour affronter l’augmentation du trafic : la SNCF anticipe environ 800 000 voyageurs quotidiens en 2024 et près de 900 000 en 2030, contre 700 000 à l’heure actuelle.
Un melting-pot depuis les origines
Ce coup de jeune vise à redorer le blason d’une gare à la réputation désastreuse : sale, anxiogène, structurellement encombrée et difficilement accessible – un concentré de tous les défauts du ferroviaire national. Dommage car elle est la porte d’entrée en France de millions d’étrangers, venus du nord du continent (Royaume-Uni, Belgique, Pays-Bas, Allemagne rhénane). « C’est l’Europe qui débarque dans la cour des Miracles. La gare du Nord est un melting-pot depuis ses débuts. Et pendant longtemps elle a été considérée comme la gare de la drogue, des Hollandais laxistes, mais aussi la gare de la Prusse avec cette idée que rien de bon ne nous était arrivé par-là » , s’emporte l’historien des gares Clive Lamming, grand amoureux de l’édifice.

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