En septembre 2018, la SNCF annonçait vouloir faire rouler des trains autonomes d’ici 2023. Un projet porté par deux consortiums, l’un pour le fret, l’autre pour le transport de voyageurs. Mais avant d’y parvenir, l’opérateur ferroviaire déclarait vouloir mettre un prototype de train autonome, ou plutôt téléconduit, sur les rails. C’est désormais chose faite. L’essai a été mené sur 4 kilomètres entre Villeneuve-Saint-Georges et Juvisy-sur-Orge, en région parisienne, avec un site de pilotage situé non loin de là, à Vigneux-sur-Seine. « C’est une grande première pour le système ferroviaire. Cette expérimentation réussie est une étape fondamentale dans la réalisation du train de demain : un train plus régulier, plus ponctuel, qui accueille plus de personnes et transporte plus de marchandises. Pour un groupe qui fait circuler 17 000 trains et 4 millions de voyageurs par jour, c’est un enjeu majeur », commente Luc Laroche, Directeur du projet Train Autonome chez SNCF.

Trois bénéfices
Cette expérimentation est le fruit de 18 mois de recherches et d’essais menés par la SNCF aux côtés de différents partenaires (Thales, IRT Railenium, Actia Telecom, CNES). Pour permettre au pilote de guider le train à distance, l’expérimentation combinait transmission satellitaire et réseau cellulaire privé équivalent à la 4G. « La SNCF travaille sur le système ferroviaire de demain. Le Spatial est une composante de cette transformation et nous sommes totalement engagés à leurs côtés dans ce challenge technologique et opérationnel », indique Gilles Rabin, Directeur de l’Innovation, des Applications et de la Science du CNES.

Une capacité d’opération accrue, une hausse de la fluidité et de la régularité ainsi qu’une diminution de la consommation énergétique, voici les bénéfices associés à l’automatisation des trains. Pour autant, l’initiative ne fait pas l’unanimité auprès des internautes à en juger par le contenu des commentaires de la vidéo Youtube.

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