« L’île accueille en moyenne moins de 28 touristes par jour » ; «la part du tourisme d’agrément a décliné » indique le rapport rendu public le 11 juillet dernier. Si le travail de promotion des atouts de Mayotte pourrait être amélioré, il apparaît  toutefois  injuste de faire porter au Comité Départemental du Tourisme de Mayotte (CDTM) la pleine responsabilité d’un tourisme quasi inexistant.  Ce n’est pas de sa faute s’il en coûte deux fois plus cher d’aller à Mayotte qu’à la Réunion.  

On y travaille… pas trop

Le CDTM est sévèrement indexé  sur la gestion de son personnel. Les juges ont noté que les horaires de travail sont loin d’être respectés : « Alors que le personnel administratif du siège est censé être en poste du lundi au jeudi de 8 h 00 à 12 h 00 et de 13 h 00 à 17 h 00, il a été observé à plusieurs reprises que des mêmes agents ne reprennent le travail qu’à 14 h 00 et le quittent entre 16 h 00 et 16 h30 ". Les hôtesses d’accueil censées être en faction à l’aéroport à chaque arrivée d’avion ne sont souvent pas là. Sur le personnel employé au nettoyage surtout,  la chambre a calculé que trois agents employés à temps plein nettoient 32 m2 à l’heure au siège Place de la République, et 2 m2 à l’heure à l’aéroport. « D’après les normes communément admises dans le secteur des entreprises de nettoyage, une personne peut s’occuper du nettoyage de 130 à 230 m² de bureau à l’heure. Les locaux de l’aéroport nécessiteraient l’équivalent de 35 minutes par jour ».

D’autres abus à corriger

Enfin le rapport détaille les jours fériés et les ponts entre les jours fériés et les week-ends, qui ajoutent jusqu’à 10 jours de vacances par an. Il y a aussi des suppléments familiaux injustifiés, des frais de voyages discutables. Tout cela c’est de l’argent public, la Chambre des Comptes demande au CTM de mieux le gérer. « Il appartient au CDTM de poursuivre ses efforts de gestion pour devenir un acteur incontournable en matière de tourisme » conclut le rapport de la CRC.

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