« Si beaucoup de consommateurs croient qu’internet est gratuit, nous savons grâce aux profits de 117 milliards de dollars de Google qu’internet… n’est pas gratuit », lançait en guise d’introduction le procureur républicain du Texas, Ken Paxton, à la tête de cette enquête de grande ampleur. Installé sur les marches de la Cour Suprême américaine à Washington, il poursuivait : « Il s’agit d’une entreprise qui domine tous les aspects de la publicité et de la recherche sur internet, dans la mesure où ils contrôlent les achats, les ventes, les enchères et même la vidéo avec YouTube. Ce système finit par causer du tort aux consommateurs. » Leslie Rutledge, procureure générale de l’Arkansas également présente ce jour-là, se voulait encore plus concrète : « En tant que jeune maman, lorsque ma fille est malade, je veux pouvoir trouver, sur internet, le meilleur conseil du meilleur médecin, pas du docteur ou de la clinique qui a payé la publicité la plus chère. »

Une enquête inédite par son ampleur
Aux Etats-Unis, les procureurs généraux d’Etat sont majoritairement élus au suffrage universel direct et se chargent de faire appliquer les lois fédérales et étatiques sur leur territoire. Considérés comme les conseillers juridiques du gouvernement à l’échelle locale, ils disposent de certains leviers d’action, dont l’ouverture d’enquêtes. Celle-ci, en l’occurrence, prend une tournure très politique puisqu’elle réunit démocrates et républicains. « Je n’ai même pas souvenir d’un moment où presque tout le monde s’est réuni de cette façon, remarque William Kovacic, ancien président de la Federal Trade Commission (FTC) auprès de Politico. En termes de ressources, cela apporte un soutien et un pouvoir politique plus importants. »

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