Reconnaissance faciale : ces deux mots suscitent les fantasmes et alimentent les peurs d’un fichage de la population. « La technologie est neutre, c’est l’usage qui en est fait dont il faut surveiller les dérives », relève Marc Darmon, directeur général des systèmes d’information et de communication sécurisés chez Thales. Sans bruit, elle s’est déjà installée dans le quotidien des Français. Déverrouiller son mobile ou son ordinateur, grâce à la biométrie faciale, est devenu banal. En 2018, 45 % des mobiles vendus dans l’Hexagone intégraient la reconnaissance faciale – un taux qui devrait atteindre 55 % cette année selon Strategy Analytics. Dans de nombreux domaines, le visage a déjà commencé à s’imposer comme un mode d’authentification de la personne.

Authentifier le passager
Ceux qui voyagent le savent. Considérée comme un moyen efficace de réduire les temps d’attente lors des contrôles aux frontières, la biométrie faciale s’est installée dans le monde du transport après la vague d’attentats de 2015 à Paris, alors que les mesures de sécurité se renforçaient partout. Même Eurotunnel s’est équipé en février dernier pour contrôler les millions de passagers des bus et des camions qui font le trajet vers la Grande-Bretagne, emboîtant le pas à Eurostar et à de nombreux aéroports français.

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