Le SBAM
La désaffection des hypermarchés a également conduit les distributeurs à supprimer la traditionnelle « ligne de caisses » qui agissait comme une frontière. C’est le cas du Carrefour de Dijon. Gérard Mulliez, le fondateur d’Auchan, avait érigé le SBAM en règle d’or. « Sourire, bonjour, au revoir, merci » : la caissière devenait hôtesse avec une fonction d’accueil. C’est peut-être tout ce qu’il restera. Les vestales du tapis roulant qui entretenaient le feu sacré de la consommation de masse s’effacent du paysage.

L’e-commerce, enfin, a tué le métier. En ligne, c’est le client qui joue à la marchande. En deux clics, il commande. En un, il paie. Internet représente, selon les secteurs, entre 5 % et 20 % des ventes.

Employés polyvalents
Que vont devenir alors les 135.000 caissières de la distribution, soit 20 % des effectifs du secteur ? Les professionnels tablent sur une baisse de 5 % à 10 % dans les 5 ans. Les statistiques ont un angle mort. La grande majorité des effectifs des grandes surfaces sont des employés commerciaux, un statut polyvalent. Or la polyactivité empêche la précision des décomptes. En réalité, nombre de caissières exercent déjà un autre métier. Dans les magasins de proximités, ceux que l’on fréquente à Paris intra-muros, 90 % du personnel alterne entre l’approvisionnement des rayons et la caisse. Le pourcentage est de 60 % dans les supermarchés et de 20 % dans les hypers.

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