Après cinq années de crise, la famille Mulliez a-t-elle enfin trouvé comment faire revenir les clients dans ses hypermarchés ? « Il faut dédramatiser le sujet des difficultés actuelles d’Auchan France ! », s’exclame Barthélémy Guislain. Ce quadragénaire sportif aux cheveux bruns et courts tranche physiquement avec son prédécesseur aux cheveux blancs, Thierry Mulliez : pour se remettre sur pied, la famille a préféré la jeunesse à la sagesse.

Ce « Mulliez par alliance » préside la très discrète Association familiale Mulliez (AFM), cousinade de sept cents personnes qui possède quasiment toutes les enseignes qui ceinturent nos villes : Decathlon, Boulanger, Flunch, Kiabi, Leroy Merlin, Norauto, Midas, Cultura ou Saint Maclou. Et, bien entendu, le pilier historique, Auchan, qui pour la première fois depuis sa création en 1961 a tremblé sur ses bases. Le chef du clan assure :

« Nous sommes habitués aux retournements et aux cycles difficiles. Nous avons les moyens, le projet, les équipes et la solidarité familiale pour y arriver. »
Les résultats 2019 d’Auchan, dévoilés le 6 mars, semblent lui donner raison. La structure Auchan Retail France est toujours dans le rouge (−2 % de chiffre d’affaires en 2019) mais sa rentabilité progresse. Comment ce retournement est-il en train de s’opérer alors que les mauvaises nouvelles ont continué à s’accumuler ?

Sourced through Scoop.it from: www.nouvelobs.com