La deuxième vague de l’épidémie de coronavirus est d’une rare violence pour les compagnies aériennes. D’où l’urgence, pour nombre d’entre elles, de rassurer sur leur santé financière. Air France-KLM tient ainsi à rappeler qu’elle dispose d’environ 12 milliards d’euros de liquidités, en additionnant les 7 milliards d’euros de prêts garantis par l’État français pour Air France, et les 3,4 milliards d’euros de prêts néerlandais pour KLM et la trésorerie du groupe. «Ce qui devrait suffire à court terme», a précisé Benjamin Smith, dans une interview aux Échos. « A moyen terme, nous devons aussi nous assurer d’avoir une structure de bilan suffisamment solide » a-t-il poursuivi. « C’est ce sur quoi nous travaillons actuellement avec nos actionnaires, mais je ne peux fournir aucun détail à ce stade« . Des spécialistes du secteur estiment qu’Air France-KLM a aujourd’hui les liquidités suffisantes pour tenir jusqu’à l’été prochain (inclus).

Le directeur général du groupe franco-néerlandais a ajouté dans l’interview au quotidien économique qu’il prévoyait un « avenir brillant » pour son entreprise, en insistant notamment sur les atouts spécifiques de sa filiale low cost Transavia France, dont les «coûts unitaires (sont) comparables à ceux d’easyJet» et qui peut s’appuyer sur les créneaux horaires à Orly et le programme de fidélité Flying Blue. Il se félicite par ailleurs que la crise permette à l’entreprise d’accélérer sa transformation, dans un contexte où de nombreuses compagnies de taille moyenne risquent la faillite. Pour Ben Smith, les gens reprendront l’avion dès qu’ils le pourront, avec l’arrivée d’un vaccin, prévoyant un rebond du trafic « aussi bien pour les loisirs que pour les voyages d’affaires« . En revanche, cet avenir passe par une meilleure coordination stratégique entre Air France et KLM, prévient le dirigeant canadien du groupe européen.

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