Fondé en 2016 par un ancien dirigeant de Fox, Wondery est la 6e plate-forme indépendante de podcasts aux Etats-Unis. En septembre, ses titres à succès ont été téléchargés ou écoutés près de 60 millions de fois, selon la firme d’analyse Podtract.

En 2021, la start-up devrait générer 40 millions de dollars de chiffre d’affaires, dont 75 % issus de la publicité. Le reste de ses revenus est généré par la vente de licences à des acteurs majeurs tels que AT & T, Warner ou Disney, ainsi que ses propres abonnements payants, à 5 dollars par mois. Lors de sa dernière levée de fonds, en juin 2019, Wondery avait été valorisée 100 millions de dollars.

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Cet éditeur de podcasts était surtout l’une des rares cibles encore disponibles sur le marché pour un géant de la tech tel qu’Amazon. En plus de la musique (Amazon Music) et des livres audio (via sa division Audible), le groupe de Jeff Bezos a commencé à proposer des podcasts depuis septembre, avec 70.000 titres. En mettant la main sur Wondery, Amazon va récupérer un catalogue très riche, allant des faits divers comme « Dr. Death » (scandales dans le milieu médical) aux sports, en passant par la politique, avec « Bunga Bunga » (sur Silvio Berlusconi) ou « Kamala : Next In Line » et le développement personnel.

« Ensemble avec Wondery, nous espérons accélérer la croissance et l’évolution des podcasts, en apportant des créateurs, des présentateurs et des expériences immersives à davantage d’auditeurs à travers le monde, comme nous le faisons avec la musique, précise Amazon. Nous sommes dans un moment pivot qui va étendre l’offre d’Amazon au-delà de la musique au moment où les habitudes d’écoute changent.

1 milliard de dollars de dépenses publicitaires
Ce rachat intervient alors que les podcasts deviennent une industrie à part entière dans le domaine du divertissement et de l’information. Selon l’Industrial Advertising Bureau, les dépenses publicitaires sur les podcasts devraient franchir pour la première fois en 2021 la barre du milliard de dollars.

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