L’Arabie Saoudite prévoit de construire une ville verte de 1 million d’habitants qui fera 170 kms de longueur. Sur « The Line », les transports seront souterrains et l’IA sera partout. Projet ou mirage dont cette région est si folle. A vous de juger…

 

Difficile d’imaginer que ce sublime désert qui vient se perdre dans les eaux chaudes de la Mer Rouge devrait laisser place, d’ici une décennie, à une ville nouvelle longue de 170… kilomètres. Les concurrents du dernier Dakar, qui se tient depuis l’année dernière en Arabie Saoudite, n’avaient sans doute pas conscience en parcourant les pistes poussiéreuses le long de ces côtes qu’ils pourraient devoir, lors des prochaines éditions, faire des slaloms entre les pelleteuses et les grues. Neom n’est aujourd’hui qu’un lieu-dit en plein désert dans le golfe d’Aqaba mais dans une décennie, ce site devrait marquer le point de départ de « The Line » . Ce projet pharaonique ou plutôt princier dans le cas présent est, avouons-le, un rien mégalomane. Cette nouvelle cité devrait, en effet, être trente fois plus grande que New York. Le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane, -MBS pour les plus intimes-, ne manque pas d’ambitions pour réduire la dépendance de son pays aux hydrocarbures d’ici 2030.

 

 

Dubaï fait des émules
 

Les premiers coups de pelle ont déjà été donnés dans ce désert sans fin. « Aujourd’hui, 700 personnes travaillent sur le site mais à terme, plusieurs dizaines de milliers de salariés seront impliqués sur ce chantier », nous confie Florent Lennert, le responsable de la technologie et des données numériques chez Neom. Une fois terminé, The Line devrait abriter plus de 1 million d’habitants et permettre la création de 380.000 emplois. Cette zone devrait également accroître chaque année de 83,3 milliards d’euros le PIB saoudien. Voilà pour la théorie. Aujourd’hui, ces chiffres ressemblent surtout à des vœux pieux mais la réaction des critiques était la même lorsque l’émirat de Dubaï promettait, il y a près de 30 ans, de créer une mégalopole en plein cœur du désert… Quand les ressources financières sont illimitées ou presque, les rêves les plus fous peuvent, parfois, devenir réalité.

Construire une ville toute en longueur peut paraître étonnant mais ses promoteurs ont un argument de poids pour justifier leur choix. « Le long de cette ligne, vous pouvez trouver sept types de paysages différents, raconte Florent Lennert. Des rives de la Mer Rouge, aux plaines désertiques, en passant par le désert rouge et des massifs montagneux dont les sommets atteignent 2500 mètres d’altitude, le choix sera vaste. » Le long de ce tracé horizontal seront construits des communautés séparées en quatre quartiers d’environ 20.000 habitants chacun. Ces « villes moyennes » chercheront à séduire différents types d’investisseurs. « Nous allons nous concentrer sur certains secteurs comme les médias, le sport, la santé, l’énergies, les mobilités ou le tourisme », énumère Florent Lennert.

 

 

Une ville sous la ville
 

Pour relier ces agglomérations, des transports en commun à grande vitesse seront creusés dans le sous-sol. Aucun trajet ne devrait excéder vingt minutes. Les ingénieurs ont également promis de bâtir une ville écologique dans laquelle la voiture sera interdite. Aucune route ne devrait même être construire sur le site. En surface, les habitants se déplaceront à pied, à vélo ou en trottinette électrique entre des bâtiments séparés par d’innombrables espaces verts ). Sous le sable et les plaines rocailleuses, des camions et des bus non polluants transporteront des biens d’un endroit à l’autre et enfouis encore plus profondément des tunnels permettront aux métros rapides de se déplacer rapidement. Toute l’énergie nécessaire à cette ville sera produite par la nature.

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