En pleine nouvelle vague de Covid, les technologies de santé sont à l’honneur au CES de Las Vegas. Deux start-up françaises veulent aider les utilisateurs à mesurer quelques indicateurs clés, dont le rythme cardiaque, l’oxygénation du sang ou encore la fréquence respiratoire. Elles misent pour cela sur deux technologies complètement différentes.

D’un côté, Circular a élaboré une « bague intelligente, dotée de biocapteurs et connectée à une appli » pour mesurer l’oxygénation du sang, le rythme cardiaque ou encore détecter des problèmes respiratoires comme l’apnée du sommeil. La bague, qui pèse 4 grammes, disposerait d’une autonomie de quatre jours après une heure seulement de recharge de la batterie.

Sport et sommeil
« Nous voulons un objet qui n’est pas invasif, qu’on peut garder sur soi-même la nuit, ce qui est indispensable pour détecter l’apnée du sommeil », déclare l’un des cofondateurs, Amaury Kosman, au magazine « Challenges » . « La bague sera vendue 59 euros, avec un abonnement de 15 euros par mois pour avoir accès à l’analyse des données. »

L’application doit permettre d’enregistrer et d’analyser ses performances sportives, ainsi que la qualité de son sommeil. Elle comportera un assistant personnalisé, baptisé « Kira », qui fera des recommandations grâce à l’intelligence artificielle. La start-up a été sélectionnée par Business France parmi les 24 jeunes pousses françaises les plus prometteuses au CES.

Dans un premier temps, la bague sera vendue directement au consommateur final, mais elle pourrait aussi intéresser des assurances, des cliniques ou des maisons de retraite qui veulent assurer un suivi des patients. Les bagues ne sont pas encore disponibles à la vente, mais il est possible de les précommander sur le site de Circular.

Une webcam comme thermomètre
Quantic est une start-up parisienne qui veut mesurer des indicateurs similaires, avec une méthode radicalement différente. Elle promet de « transformer n’importe quelle caméra en un appareil médical » grâce à son « expertise médicale, combinée à la physique, un traitement d’image avancé et l’intelligence artificielle ».

Concrètement, la jeune pousse utilise une technologie baptisée « rPPG », qui permet de « mesurer le taux d’absorption de la lumière par le sang qui circule sous le visage », écrit l’entreprise dans un communiqué. Ce taux « permet de déduire des constantes physiologiques comme la pression sanguine, le pouls, la fréquence respiratoire, la saturation en oxygène du sang ou encore l’arythmie ».

La start-up envisage, pour l’instant, deux usages possibles pour sa technologie. D’une part, les médecins pourraient s’en servir pour rendre plus précises leurs consultations à distance. De l’autre, des lieux publics comme des Ehpad, des salles de spectacles, des gares ou des aéroports pourraient s’en servir pour contrôler la température et l’état de santé des utilisateurs.

Lire l’article complet sur : www.lesechos.fr