Un prototype conçu pour l’armée
Comme un clin d’oeil à cet héritage, c’est avec les forces armées slovènes il y a dix ans que sont nés l’idée du ski pliant et son premier prototype. « Le constat initial est parti de l’observation des troupes, qui avaient des difficultés à se mouvoir avec des skis traditionnels, mais je ne saurais pas vous dire à qui en revient exactement la paternité », avoue Leon Korošec qui revendique six brevets déposés pour cette innovation. Il faudra quatre années de travail de conception avant d’aboutir à l’Ibex Tactix, un modèle de ski de randonnée qui équipe les troupes d’élite montagnardes. Petit à petit, le concept attire l’intérêt de puissances étrangères, dont les Etats-Unis et l’Allemagne qui sont toujours en train de le tester. L’armée italienne, elle, a déjà franchi le pas et l’a certifié comme apte à être utilisé par ses troupes.

Mais l’Ibex Tactix est un peu lourd et inadapté à la pratique de loisir. Il faudra cinq années supplémentaires à Elan pour transposer la nouvelle technique à son modèle de ski de piste Amphibio et ouvrir ainsi un tout nouveau segment de marché. « C’est un produit de bouche-à-oreille, et nous visons 500 paires vendues en 2022, détaille Johann Personnaz, PDG de Sunset Sport, le distributeur d’Elan en France. L’utilisateur typique est une personne qui est amatrice de ski et devenue loueuse pour des raisons logistiques, faute, notamment de posséder une résidence secondaire. » Un fort pouvoir d’achat est aussi une condition sine qua non. La paire de skis pliants tutoie les 1.300 euros, contre 700 pour son équivalent « rigide ».

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