La fintech française, qui a conçu une plateforme de gestion des dépenses d’entreprises, a bouclé une levée de 100 millions d’euros, six mois après un tour de table du même montant. Le fonds américain Tiger Global mène cette opération qui valorise la start-up à plus d’un milliard de dollars.

Lever tous les six ou huit mois pourrait bien devenir la norme pour les grosses start-up françaises. Back Market vient d’annoncer un tour de table de 450 millions d’euros alors que son précédent, de 276 millions d’euros, remontait à mai 2021. Même situation du côté de la fintech Spendesk, qui a bouclé une nouvelle levée de 100 millions d’euros, moins de six mois après avoir levé le même montant .
Cette opération, qui la valorise plus d’un milliard de dollars (le montant exact n’est pas communiqué), avait été dévoilée en décembre dernier par « Les Echos » . Le hedge fund américain Tiger Global, entré récemment au capital de la néobanque pour PME Qonto, mène ce tour aux côtés des investisseurs existants General Atlantic, Eight Roads Ventures, Index Ventures et eFounders.
« Cette levée est assez opportuniste. Plusieurs investisseurs avaient voulu participer à notre précédent tour mais n’ont pas pu. Nous avons donc décidé de faire une extension de la dernière levée », explique Rodolphe Ardant, patron de Spendesk, plateforme de gestion des dépenses d’entreprises.

Un succès rare à l’international
La concurrence est rude du côté des investisseurs, ce qui augmente les prix pour entrer au capital des scale-up, en particulier dans certains secteurs. « Les hedge funds achètent de la croissance et la thématique fintech, qui a le vent en poupe. A cela s’ajoute un marché adressable énorme », analyse Marc Ménasé, fondateur de Founders Future. Spendesk cherche à équiper les entreprises européennes entre 50 et 1.000 salariés. Environ 50 % de ses 3.500 clients sont situés en dehors de la France (30 % en Allemagne et 20 % au Royaume-Uni).

Une belle percée alors que la majorité des fintech françaises éprouvent des difficultés à s’internationaliser . « Lors de notre création en 2016 nous nous sommes demandé quelles sont les spécificités locales et culturelles au Royaume-Uni et en Allemagne, indique Rodolphe Ardant, et nous avons construit des équipes internationales dès le début. Notre 15e salarié était d’ailleurs américain. »

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