Alors, que dit ce rapport ? En tant que citoyens, l’étude de la Chaire Pégase montre que les jeunes français sont moins intéressés (36%) que leurs aînés (41%) par l’aérien et le spatial.

La génération Z utilise principalement les réseaux sociaux (75%) et YouTube (63%) pour suivre l’actualité de ces secteurs, posant ainsi deux défis pour les acteurs de l’aérien et du spatial. D’une part, la remise en cause des canaux traditionnels utilisés par ces acteurs pour communiquer ; d’autre part, la question de la qualité et de la véracité de l’information consommée par les jeunes.

Une génération qui prend moins l’avion
Si globalement 42% des 15-24 ans ont une idée fidèle de la contribution de l’aérien à l’économie française (entre 3 et 5% du PIB français), ils sont seulement 14% à connaître sa véritable contribution aux émissions de CO2 (entre 2 et 3%). Malgré tout, ils ont davantage réussi à estimer cette part puisque seuls 10% des 25 ans et plus ont trouvé la bonne réponse. On note aussi un consensus chez les jeunes concernant le caractère polluant de l’aérien (74%) et du spatial (65%). Cette population souligne d’ailleurs le manque d’efforts de ces secteurs pour réduire leur impact environnemental. 

En tant que passagers aériens, plus de 80% des 15-24 ans ont pris l’avion au moins une fois dans leur vie (contre 91% pour les plus de 25 ans). Avant la crise du Covid-19, sur une année type comme 2019, 61% avaient pris l’avion au moins une fois dans l’année. En moyenne, la génération Z réalisait 1,46 vol par an, soit moins que les millennials (1,65 vol) mais plus que la génération X (1,34 vol) ou les baby-boomers (1,015 vol).

Le prix, toujours le prix
Pour autant, leur consommation de transport aérien est assez paradoxale et mérite d’être appréhendée avec finesse. Le rapport indique que bien que constamment connectés, les jeunes accordent peu d’importance à l’expérience digitale dans le choix de leur billet d’avion. Et même s’ils sont sensibles aux enjeux environnementaux, l’empreinte carbone de leur déplacement n’est que le septième critère de choix (sur 10).

Finalement, comme pour le reste de la population, la génération Z choisit principalement un vol en fonction du prix, de la sécurité ou de la réputation de la compagnie et du nombre d’escales. Et pourtant, bien que le prix demeure leur critère de choix principal, les jeunes montrent une propension plus importante que leurs aînés à payer une somme supérieure pour des vols plus verts. De fait, tandis que plus de 20% de la génération Z (et 31% pour le reste de la population) ne sont pas prêts à payer plus pour voler sur une compagnie plus respectueuse de l’environnement, ils sont en moyenne prêts à payer un billet 14% plus cher pour réduire leur empreinte environnementale. Chez les plus de 25 ans, ils sont seulement prêts à payer 8% de plus.

Des achats sur Internet
Enfin, quand ils prennent l’avion, ces jeunes volent principalement à destination de l’Europe (73%), de la France métropolitaine (66%) ou de l’Afrique du Nord (23%). Ces destinations sont globalement les mêmes que pour leurs aînés. Leurs billets sont achetés en majorité sur le site de la compagnie aérienne (64%), sur des comparateurs ou des agences en ligne (42%). Si ces canaux sont aussi importants pour les autres générations, les canaux de distribution physiques (comme les agences de voyages) jouent un rôle plus important dans le reste de la population, en particulier pour les babyboomers.

Les chercheurs de la Chaire Pégase ont analysé deux échantillons représentatifs des 15-24 ans (800 répondants) et des 25 ans et plus (1010 répondants) en France afin d’étudier les spécificités des attentes et des comportements des 15-24 ans, en les comparant avec le reste de la population française.

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