Les bureaux de tabac seront-ils les nouvelles agences bancaires ? Après Nickel, la filiale de BNP Paribas qui propose d’ouvrir un compte chez les buralistes, ou le transporteur de fonds Loomis, qui y installe des guichets automatiques de billets (DAB), son concurrent Brink’s veut à son tour profiter de ce réseau pour soutenir l’utilisation du cash.

Concrètement, il compte permettre aux consommateurs qui le souhaitent de régler en espèces des achats réalisés sur Internet. La méthode est simple : lors de leurs paiements en ligne, ils auront la possibilité de choisir l’option développée par Brink’s – qui opère en son nom ou en marque blanche. Les acheteurs n’auront ensuite plus qu’à aller régler leur bien dans un bureau de tabac affilié en présentant un QR Code lié à la transaction. La livraison du produit interviendra après la confirmation de paiement.

Brinks veut croire qu’il s’agit pour lui de l’entrée dans une nouvelle ère technologique. « On est loin des camions blindés », reconnaît Michaël Gabay, président de Brink’s France. Le groupe, tout comme ses concurrents, ne cesse en effet de chercher à diversifier ses sources de revenus alors que son métier initial, le transport de fonds, décline face à la digitalisation accélérée de l’économie.

« Nous avons déjà enrôlé 2.000 buralistes, assure le patron. Et tout est en règle avec les régulateurs : ce sont nos agents, et nous avons le statut de prestataire de paiement. » Les marchands se sont eux aussi montrés intéressés. La solution baptisée Brink’s Payment Services a déjà séduit la Mutuelle assurance de l’éducation (MAE), dont les clients pourront régler en espèces leur cotisation. Cash Converter fait aussi partie des partenaires : la clientèle de ce spécialiste de l’achat et revente d’objets d’occasion paye principalement en espèces, mais celui-ci cherche à développer ses ventes en ligne. Résultat, il a besoin de réconcilier les deux flux.

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