L’offre d’embauche est tombée alors même qu’il lui restait encore une année et demie à étudier à HEC. Un CDI doté d’une rémunération annuelle à peine croyable : 100 000 euros. Mais Arthur Coelho, originaire de Strasbourg, a préféré décliner. Ce jeune homme de 24 ans ne voulait pas rejoindre la banque d’affaires Rothschild. Pas envie de ce job « d’analyste ». « C’était flatteur, mais jamais de la vie ! J’aspirais plus à un métier où, a minima, je ne contribuerais pas à abîmer la planète. »

Comme beaucoup d’étudiants en école de commerce, Arthur Coelho a choisi ses études un peu par hasard. « Longtemps, j’ai été très indécis. J’ai eu mon bac à 16 ans, et après j’ai hésité entre devenir pianiste, ingénieur ou épicier. Je voulais surtout me sentir utile. » La difficulté à trancher, alliée à d’excellents résultats scolaires, l’ont amené en classe préparatoire aux grandes écoles, puis à HEC, la plus prestigieuse des écoles de commerce françaises. « J’étais fier d’y entrer, d’autant que j’étais intéressé par la finance et qu’ils ont le meilleur master. » Sauf que ses stages dans des banques engendrent une désillusion.

« Il y avait une ambiance toxique, avec peu de place pour les femmes, une logique de “présentéisme”, des horaires délirants – on restait souvent de 9 heures à 1 heure du matin –, et surtout un manque de sens total : la rentabilité des investissements comptait plus que le reste, sans souci éthique. Ça ne correspondait pas du tout à mes valeurs. »

Lire l’article complet sur : www.nouvelobs.com