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Adaptation au réchauffement climatique : les premières estimations des milliards nécessaires

Depuis un an qu'ils y travaillent, les experts de l'Institut de l'économie pour le climat (I4CE) ont bien essayé. Mais cela s'est avéré impossible : le coût de l'adaptation de la France au réchauffement climatique ne peut pas encore se résumer en un chiffre clé. Le rapport Pisani-Mahfouz avait, lui, chiffré les besoins d'investissements pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (environ 70 milliards d'euros supplémentaires par an). Il s'agit maintenant d'estimer le coût de l'adaptation des bâtiments, des infrastructures de transport ou encore de l'agriculture, aux effets du changement climatique déjà inéluctable, alors que les vagues de chaleur ou les inondations vont se multiplier. Etudes de vulnérabilité « Il est compliqué de sortir un chiffre unique, d'abord parce qu'on appréhende encore mal le niveau de risque : la proposition du gouvernement de travailler sur une trajectoire à +4 °C à horizon 2100 est encore récente, et on n'a pas encore tous les résultats des études de vulnérabilité », explique Vivian Dépoues, l'un des auteurs de l'étude d'I4CE, remise ce vendredi matin à Christophe Béchu, le ministre de la Transition écologique. « Par ailleurs le coût de l'adaptation dépendra aussi de décisions politiques : dans de nombreux cas il faudra choisir quel degré de risque on est prêt à accepter », poursuit le chercheur. Par exemple, faut-il rendre une route insubmersible ou plutôt organiser des fermetures temporaires en cas d'inondations ? En fonction de la réponse, le coût variera du tout au tout. LIRE AUSSI : Le gouvernement peaufine son plan d'adaptation de la France à un réchauffement de 4 °C DECRYPTAGE - Adaptation au changement climatique : le manque d'objectifs clairs montré du doigt Les travaux menés par les chercheurs d'I4CE leur permettent toutefois d'avancer de premiers ordres de grandeur. Dans le bâtiment , où il s'agit essentiellement de résister aux vagues de chaleur (grâce à de la ventilation ou des stores), il faudra ainsi dépenser entre 1 et 2,5 milliards par an supplémentaires dans le neuf, et plusieurs milliards dans le parc existant, par rapport aux investissements déjà nécessaires dans la rénovation énergétique - qui ne sont toutefois pas atteints à ce jour. Options peu coûteuses disponibles Dans les infrastructures de transport, les estimations sont comprises entre quelques centaines de millions et plusieurs milliards par an, selon le risque accepté. « Il faudra décider route par route, pont par pont », explique le chercheur. Enfin dans l'agriculture, le coût des mesures nécessaires pour maintenir les rendements des cultures actuelles (ombrage, pilotage des plantations, irrigation) est estimé à environ 1,5 milliard d'euros par an. Mais il n'a pas été possible de chiffrer les transformations plus structurelles des modèles agricoles, qui nécessiteront notamment la mise en place de nouvelles filières. LIRE AUSSI : EXCLUSIF - Catastrophes naturelles et assurance : les propositions chocs du rapport Langreney « Même si les besoins se chiffrent en milliards, nous ne sommes pas en face d'un nouveau mur d'investissements », souligne Vivian Dépoues. En outre, insiste l'étude, l'adaptation sera moins chère si elle est bien anticipée. « Aujourd'hui le réchauffement climatique n'est quasiment pas intégré dans les décisions, alors que des options peu coûteuses sont souvent disponibles : par exemple, prévoir dès leur conception que les nouveaux immeubles soient traversants pour faire circuler l'air, que leur hauteur sous plafond soit suffisante pour des ventilateurs, qu'ils intègrent des brise-soleil, etc. », énumère le chercheur. Indemnisations en hausse Surtout, il apparaît clairement que le plus souvent, il sera plus coûteux pour les finances publiques de réagir aux conséquences du réchauffement que d'anticiper. « En cas de catastrophe, les pertes sont souvent prises en charge par la puissance publique », relève Vivian Dépoues. I4CE rappelle ainsi qu'Emmanuel Macron a décidé de débloquer plusieurs centaines de millions d'euros après la tempête Alex, et que plus de 400 millions sont dépensés chaque année pour indemniser les agriculteurs pour les aléas climatiques. Le rapport Langreney remis cette semaine au gouvernement a montré que le coût des catastrophes climatiques pourrait représenter des besoins d'indemnisation additionnels de 70 milliards d'euros sur les trente prochaines années. Le ministère de la Transition écologique doit présenter la stratégie du gouvernement en matière d'adaptation « dans les prochaines semaines », a indiqué son cabinet après la remise du rapport.

By |2024-04-11T22:23:29+00:00April 11th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Perrier, Contrex, Vittel… La « qualité sanitaire » des eaux minérales Nestlé n’est pas garantie

Selon les informations de Franceinfo et du « Monde », l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a remis, mi-octobre 2023, au ministère de la Santé, une note estimant que la « qualité sanitaire » des eaux du groupe suisse (Perrier, Contrex, Vittel, Hépar…) n'était pas garantie. Dans ce document, des experts évoquent un « niveau de confiance insuffisant » pour assurer « la qualité sanitaire des produits finis ». L'Anses recommande au ministère de la Santé un « plan de surveillance renforcé ». Des concentrations « parfois élevées » de bactéries La contamination des eaux minérales du groupe Nestlé concerne des bactéries, pesticides et PFAS, ces polluants chimiques éternels nocifs pour l'environnement et la santé et dans le viseur d'une proposition de loi . Les experts de l'Anses ont relevé la présence, dans des concentrations « parfois élevées », de bactéries type Escherichia coli ou entérocoques intestinaux, alors que la réglementation sur les eaux minérales naturelles précise bien que ces eaux doivent être totalement exemptes de bactéries, que ce soit après ou avant embouteillage. LIRE AUSSI : En pleine tempête médiatique, Nestlé Waters lance Maison Perrier, nouvelle gamme aromatisée Perrier, Vittel, Contrex : Nestlé fait son mea culpa A l'origine de cette nouvelle expertise, une demande des Agences régionales de santé (ARS) du Grand Est et d'Occitanie, régions où se trouvent les deux usines d'embouteillage du groupe. En juin 2023, le directeur de l'ARS Occitanie s'inquiète d'une « contamination régulière des eaux brutes sur au moins cinq des sept forages », de « la présence de micropolluants » et « de traitements interdits » dans l'usine du site de Vergèze, où est produite la marque Perrier.

By |2024-04-11T22:22:39+00:00April 11th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Comment Samsung Electronics a multiplié ses profits par dix

Samsung Electronics a rallumé le rêve des « 100.000 wons ». En annonçant, ce vendredi, qu'il avait probablement multiplié par dix son bénéfice sur le premier trimestre de 2024, le géant sud-coréen de l'électronique a conforté les analystes qui anticipent une nouvelle phase de croissance du conglomérat, après des trimestres difficiles, et voient son action dépasser prochainement le plafond mythique des 100.000 wons à la Bourse de Séoul. En cette fin de semaine, le titre de la société évoluait autour des 85.000 wons. Selon des premières estimations, qui seront affinées et détaillées à la fin du mois, Samsung Electronics pense avoir généré un profit opérationnel de 6.600 milliards de wons (4,9 milliards de dollars) entre janvier et mars, soit une hausse de 931 % par rapport au même trimestre de l'année dernière. Son chiffre d'affaires a augmenté, dans le même temps, de 11,4 % pour atteindre 71.000 milliards de wons. Marasme du marché des semi-conducteurs S'il n'a jamais été dans le rouge, le conglomérat coréen avait vu, ces derniers trimestres, ses marges s'effondrer du fait des difficultés de sa division semi-conducteurs devenue, elle, déficitaire sur plusieurs mois. Il souffrait du marasme du marché des semi-conducteurs et particulièrement des tensions sur les prix des mémoires de types NAND et DRAM dont il est le plus grand fabricant au monde. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Pourquoi le yen n'en finit plus de chuter Mais des ajustements de production et la percée du groupe sur le segment à très forte valeur ajoutée des mémoires à large bande passante (HBM), essentielles pour l'intelligence artificielle (IA), ont permis de regonfler sa profitabilité. Sa division semi-conducteurs recommence ainsi, pour la première fois depuis un an, à générer des bénéfices. « Un géant se réveille enfin après une longue hibernation », a résumé, dans une note à ses clients, consultée par le Nikkei, Lee Seung-woo, un analyste d'Eugene Investment & Securities.

By |2024-04-11T22:22:26+00:00April 11th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Roaming (2/2) : comment l’eSIM facilite l’usage de la data en itinérance

Profiter d’une meilleure connectivité en voyage Dans des zones où la tarification des données mobiles est élevée, la solution permet ainsi de bénéficier des services de son téléphone. “On a Google Maps pour se rendre à l’hôtel, on a Uber si besoin, on peut voir les reviews des restaurants, informer ses proches pour dire que tout va bien mais aussi accéder à ses mails ou à Slack”, énumère Eduardo Ronzano. Le tout, sans avoir besoin de se connecter au wifi de l’hôtel ou sans craindre de recevoir une facture téléphonique d’un montant exorbitant pour s’être connecté quelques minutes de connexion à internet. Qu’en est-il de la qualité de la connexion ? Les deux concurrents indiquent collaborer uniquement avec des opérateurs télécoms prioritaires sur le réseau pour assurer une une meilleure qualité de service. Plus de contrôle sur la consommation de la data  Une fois après avoir consommé la quantité de données prévus dans un forfait international, la plupart des opérateurs applique une facturation au compteur sur le surplus de data consommé. “SFR facture 13 200€ le Go de données en Thaïlande, lorsque vous avez épuisé votre forfait avec Kolet, vous pouvez payer 3,99€ pour un Go supplémentaire de données”, explique le CEO de la startup. Des tarifs attractifs et rendus possible chez Kolet grâce à un travail de négociations avec les opérateurs télécoms locaux, tandis que Revolut s’appuie sur l’infrastructure réseau de One Global, son partenaire télécom à l’international. > A lire aussi : Téléphonie : la fin programmée des frais d’itinérance entre le Canada, Les USA et 19 pays d’Amérique Latine En fonction des régions du monde dans lesquelles ils séjournent, les voyageurs paient le gigaoctet de données 8,99€ chez Kolet et 8€ chez Revolut au maximum. L’offre eSIM de la fintech couvre actuellement 100 pays dans le monde tandis que Kolet est déjà présente dans 130 pays au moment de rédiger ces lignes et prévoit d’intégrer 180 marchés d’ici juin 2024, ce qui correspond à la couverture internationale proposée par les principaux opérateurs télécoms. 

By |2024-04-11T22:22:12+00:00April 11th, 2024|Scoop.it|0 Comments

La BCE avance sur le projet d’euro numérique malgré les résistances en France

Le projet d'euro numérique avance. Il est entré dans une phase de préparation, illustrant la détermination de la Banque centrale européenne (BCE) d'avancer sur ce sujet, malgré le scepticisme des établissements financiers , notamment en France. Le superviseur de la zone euro a lancé début janvier un appel d'offres pour trouver des prestataires de marché capables de développer la plateforme et l'infrastructure technique qui supporteraient l'euro numérique. Budget envisagé : jusqu'à 1,16 milliard d'euros. Au total, cinq lots ont été conçus pour la fourniture de composants électroniques pour la gestion de la fraude, la préparation d'un kit de développement logiciel, ou encore le développement d'alias pour éviter l'utilisation de numéros de comptes pour effectuer les transactions. Le plus gros du budget de cet appel d'offres est alloué à la confection de la solution permettant le paiement hors ligne. Une note salée Pour certains banquiers, la note semble particulièrement salée, surtout pour un projet dont ils peinent encore à être convaincus de l'utilité. « Ces montants n'incluent pas en outre toutes les prestations techniques et la fourniture de composants centraux essentiels et complexes comme le règlement des transactions ou la tenue centralisée des comptes en euro numérique », grince un bon connaisseur du sujet, qui s'étonne de ce niveau de dépenses « publiques ». LIRE AUSSI : Les banques centrales du monde entier sont lancées dans la course à la monnaie numérique INTERVIEW - « Nous ne voulons pas nous substituer aux dirigeants des banques », assure le superviseur Un autre appel à candidatures a été lancé il y a dix jours - non rémunéré - pour participer à différents groupes de travail, afin d'aider à élaborer les règles relatives au bon fonctionnement de l'euro numérique (expérience utilisateur, gestion des risques, certifications…). « La BCE continue d'avancer, en dépit des réticences d'une partie des banques », constate Rémi Amadei, spécialiste des services financiers chez Sia Partners. La France veut « réviser » le projet Le chantier de l'euro numérique divise au niveau européen. Si les établissements italiens et espagnols sont plutôt ouverts, leurs homologues allemands et français restent très sceptiques. Ces derniers persistent à voir dans cette initiative une forme de concurrence par rapport à leurs propres offres, avec un risque de fuite des dépôts des comptes bancaires vers les comptes en euros numériques. En début de mois, la Fédération bancaire française a appelé, lors d'une présentation faite à Bruxelles, à une « révision [du projet] afin de maintenir la capacité du secteur bancaire à financer l'économie ». LIRE AUSSI : Pièces frappées pour rien : une facture de 800.000 euros pour la Monnaie de Paris Crédit : les banques françaises s'attendent à des marges en hausse Les craintes des groupes bancaires tricolores, qui font partie des plus importants dans la zone euro, ont été en partie atténuées par la BCE . Ses responsables insistent depuis plusieurs semaines sur le fait que l'euro numérique sera davantage conçu comme un moyen de paiement, et que l'impact de son déploiement sur la stabilité financière sera étudié de près. Le calendrier avance « Si certaines banques voient toujours ce projet comme une charge supplémentaire, d'autres commencent à s'y préparer sérieusement. Il peut aussi y avoir un avantage compétitif à faire partie des premiers établissements disposés à accueillir cette nouvelle monnaie numérique », estime Rémi Amadei. Le calendrier avance en tout cas. Après la phase d'investigation menée entre 2021 et 2023, la BCE est entrée dans une première phase de préparation, démarrée en fin d'année dernière et qui doit se terminer dans dix-huit mois, avec la sélection des fournisseurs potentiels et diverses expérimentations. Le cadre législatif reste par ailleurs à être adopté, avant une potentielle mise en route de l'euro numérique en 2028 ou 2029. D'ici là, les échanges avec les banques se poursuivront.

By |2024-04-11T22:21:22+00:00April 11th, 2024|Scoop.it|0 Comments

VIDEO – Quel arrière-plan choisir pour vos entretiens en visio ?

Verdict : un arrière-plan bibliothèque maximise vos chances de passer pour quelqu'un de sérieux. En deuxième position viennent les fonds d'écran comportant des plantes vertes - les plantes que vous avez gardées en vie témoignant de votre sens des responsabilités. LIRE AUSSI : Opinion | Télétravail : garder la liberté de s'organiser Près d'un cadre sur deux démissionnerait en cas de suppression du télétravail Pourquoi les femmes télétravaillent moins que les hommes Mais si vous détestez la lecture et la botanique, quel décor choisir ? Y a-t-il des images d'arrière-plan à éviter absolument sous peine de vous décrédibiliser ? Explications dans notre décryptage vidéo.

By |2024-04-11T22:20:42+00:00April 11th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Usbek & Rica – La Silicon Valley s’empare de l’IA pour « communiquer » avec les animaux

Pour comprendre la vision et les ambitions portées par l’Earth Species Project, il faut d’abord se pencher sur les personnalités qui ont lancé cet organisme singulier en 2017. Brit Selvitelle et Aza Raskin sont les représentants de la nouvelle génération d’entrepreneurs dans la Silicon Valley. Le premier est connu pour avoir fait partie de l’équipe fondatrice de Twitter. Le second bénéficie d’une notoriété encore plus grande dans le petit monde de la tech. D’abord parce qu’il est le fils de l’homme qui lança le premier Macintosh dans les années 1970. Ensuite parce qu’il a créé de nombreuses start-ups dans les années 2000. Et enfin car Aza Raskin a largement contribué à façonner nos usages numériques actuels, en créant le concept de scroll infini, adopté aujourd’hui par tous les réseaux sociaux. Mais depuis quelques années, Aza Raskin semble s’être éloigné de l’univers mercantile des Big Tech pour adopter une posture plus technocritique : il s’est excusé publiquement pour l’invention du scroll, a fait une apparition dans le documentaire Derrière nos écrans de fumée (2020) aux côtés d’un autre « repenti », Tristan Harris, s’est affublé d’une photo de profil où il enlace une poule, et communique presque exclusivement autour de son organisme à but non lucratif dédié à la protection de la nature : l’Earth Species Project.  Une trajectoire atypique pour un acteur central dans son milieu, qu’Olivier Alexandre a croisé au cours de sa vaste enquête sociologique en terre californienne ayant débouché sur la publication du livre La Tech, quand la Silicon Valley refait le monde (Seuil, 2023) : « Aza Raskin correspond à la figure du visionnaire dans la Silicon Valley, explique-t-il. C’est un homme qui parvient très bien à transformer des éléments abstraits en métaphores, en story-telling. Il est aussi capable, à partir d’un moment technologique déterminé, de se projeter à très long terme avec un arc narratif extrêmement construit. » IA inter-espèces Pour porter sa « vision » dans les médias, Aza Raskin s’appuie sur un story-telling bien rôdé : c’est en écoutant à la radio un reportage sur le langage des singes en 2013 qu’il aurait pris conscience de l’opportunité du machine learning pour nous aider à décoder le langage animal. Et l’essor de l’IA générative au cours des derniers mois semble lui avoir donné raison : en témoigne la prolifération de projets de recherche scientifique liés au monde animal qui annoncent aujourd’hui s’appuyer sur l’intelligence artificielle.  « Dans le monde de la recherche en 2024, on a tendance à utiliser le mot « intelligence artificielle » pour obtenir des financements », nuance Olivier Adam, chercheur bio-acousticien qui travaille sur les cris des cétacés depuis plus de vingt ans. « Après, ce qui est vrai, c’est que le machine learning nous permet d’analyser de plus grandes bases de données et de pouvoir se pencher sur des détails plus fins qu’auparavant, et ce serait dommage de se priver de ces outils. » « Tant qu’on n’aura pas vraiment compris le langage animalier, il n’y aura pas d’interaction, pas de réel échange » Olivier Adam, chercheur bio-acousticien Partager sur Twitter Partager sur Facebook C’est en proposant un soutien technique et financier à des chercheurs en échange de l’ouverture de leurs données que l’Earth Species Project avance sur le chemin du décodage du langage animal grâce à l’IA. L’organisme soutient ainsi une multitude de projets (portant sur des espèces aussi diverses que les corneilles, les baleines à bosse ou les dauphins) et annonce avoir noué plus de quarante partenariats avec des universités et des centres de recherche à travers le monde pour obtenir l’accès à leurs bases de données liées au comportement et au langage animalier. « On sélectionne les espèces que nous étudions en fonction de divers facteurs : le degré de sociabilité des espèces, mais aussi la quantité et la qualité des données disponibles, pour être certain que ces données puissent être utilisées pour entraîner les modèles d’apprentissage automatique », explique Jane Lawton, directrice de l’impact au sein de l’Earth Species Project. 

By |2024-04-11T22:20:20+00:00April 11th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Cybersécurité : « L’IA est plus utile pour se défendre que pour attaquer », assure le patron de Mandiant (Google).

L'IA est plus utile pour se défendre. Chez Mandiant, nos clients nous demandent d'éprouver leurs systèmes pour y trouver les failles. Lorsqu'ils ont de vieux systèmes anti-virus, nous savons comment les contourner. Mais si ce sont des technologiques qui apprennent ce que doit être le fonctionnement normal du système informatique et reconnaissent les opérations non conformes, nos équipes n'arrivent plus à s'infiltrer. En revanche, l'IA donne l'avantage aux attaquants dans les campagnes d'influence, c'est-à-dire les campagnes qui manipulent les coeurs et les esprits dans un pays, par exemple avec de fausses vidéos deepfake. A mon avis, il est beaucoup plus difficile de se défendre contre ça que de protéger un réseau informatique.

By |2024-04-11T22:19:50+00:00April 11th, 2024|Scoop.it|0 Comments

Quelles sont les 4 tendances dans l’hôtellerie selon Accor ? –

Tendance n°1 : un nouveau lien avec les voyageurs et les salariés « Rester enfermé dans son resort, c’est fini », a lancé le Directeur général Accor Europe & Afrique du Nord. Désormais, 36% des voyageurs souhaitent se connecter davantage dans les cultures et les communautés locales qu’ils visitent en vacances (étude European Travel Trends 2024 d’Accor). Cela demande de repenser ce qu’est un hôtel, mais aussi de changer la manière dont sont recrutés les employés. Pendant le Covid, Accor a perdu près de 80% de ses salariés. « Certains sont revenus, d’autres ont découvert d’autres métiers. Désormais, nous ne recrutons plus en fonction des études, mais en fonction de leur motivation, de leur passion », explique-t-il. Certains d’entre eux ne travaillent que 3 jours par semaine dans un hôtel, en complément d’un autre job. Cette demande de flexibilité est nouvelle et les établissements ont dû s’adapter. Depuis 2022, le groupe organise des journées de recrutement sans CV. Les candidats ont quelques minutes ou quelques heures pour faire leur preuve et décrocher un contrat. Une manière de s’ouvrir à des profils plus variés. Tendance n°2 : les hôtels deviennent de vrais lieux de vie Selon Patrick Mendes, les hôtels sont devenus des hubs centraux dans les quartiers. Les clients n’y viennent plus seulement pour dormir, mais pour boire un verre au bar ou manger au restaurant. 17% d’entre eux choisissent un établissement pour son ambiance (étude European Travel Trends 2024 d’Accor). Dans ce sens, il observe une croissance des hôtels boutiques, qui mettent l’ambiance et la décoration en premier plan. Il en est de même dans la restauration avec le succès de groupe tel que Big Mama ou Paris Society. Chaque restaurant propose la même qualité d’expérience tout en étant unique. Le bleisure, mix d’un séjour business et loisir, a pris selon lui de l’importance depuis la crise sanitaire. Les voyageurs d’affaires choisissent davantage des établissements où leur famille pourra les rejoindre. Cela veut dire que les hôtels sont moins étiquetés « affaires » ou « loisirs ». Ils doivent proposés tous les services nécessaires aux deux typologies de clients. Les cafés se doivent de proposer un bon Wi-Fi pour laisser la possibilité aux clients de venir travailler 2h. C’est le succès des établissements The Hoxton selon Patrick Mendes. Ils changent totalement de typologies de clients en fonction de l’heure de la journée car ils ont su créer différentes ambiances et services. Tendance n°3 : le restaurant devient le cœur de l’hôtel Le Directeur général Accor Europe & Afrique observe que désormais, de plus en plus de restaurants connus s’installent dans les hôtels. C’est le cas du restaurant Frenchie à l’hôtel Regina à Biarritz et du restaurant Morimoto au Mondrian de Bordeaux. Le restaurant et le bar sont désormais des points d’entrée dans l’hôtel. « Dans certains établissements, on entre directement dans l’un ou l’autre et la réception est presque cachée, presque secondaire », a-t-il détaillé. A l’approche des Jeux olympiques, Patrick Mendes a invité les professionnels du secteur à organiser des évènements afin d’attirer un public non client de l’hôtel. Tendance n°4 : le développement durable Sept voyageurs sur dix (71 %) affirment que la durabilité est importante pour leurs décisions de voyage (étude European Travel Trends 2024 d’Accor). Pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs et réduire leur impact sur l’environnement, les hôteliers ont éliminé l’usage du plastique à usage unique, réduisent le gaspillage et leur impact carbone, note Patrick Mendes. De nouvelles solutions voient le jour comme celle de FullSoon qui utilise l’intelligence artificielle afin de réduire le gaspillage. En prenant plusieurs données en compte, la jeune société est capable de déterminer le nombre de couverts à une date donnée. Orbisk et Winnow proposent quant à eux un système d’analyse des assiettes afin de savoir quels plats ont eu du succès ou non. Toutes ces tendances forment ce que Patrick Mendes nomme « l’hôtellerie augmentée 

By |2024-04-11T08:05:51+00:00April 11th, 2024|Scoop.it|0 Comments

BlaBlaCar, l’adolescent enfin rentable de la French Tech

En 2006, Frédéric Mazzella, Nicolas Brusson et Francis Nappez cofondaient BlaBlaCar, une plateforme de covoiturage qui a marqué l'histoire de la French Tech . Dix-huit ans plus tard, Nicolas Brusson est encore au volant et s'amuse à comparer sa start-up à un adolescent en phase de « post-puberté » qui n'a plus besoin de l'argent de poche des investisseurs pour poursuivre sa route. « Nous sommes entrés dans l'ère de la croissance profitable », commente le dirigeant et business angel actif. En 2023, BlaBlaCar a réalisé 253 millions d'euros de chiffre d'affaires, en hausse de 29 % sur un an. La société dit avoir atteint la rentabilité depuis 24 mois, sans donner davantage de détails financiers. Le rebond est spectaculaire pour une entreprise qui enregistrait 130 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2019, puis a subi un net ralentissement avec la pandémie de Covid-19, synonyme de chute du nombre de déplacements dans le monde. 80 millions de passagers en 2023 Mais c'est l'avantage des plateformes : elles s'adaptent à l'offre et à la demande et peuvent accélérer vite quand l'horizon s'éclaircit. En 2023, 80 millions de personnes sont montées à bord des voitures ou bus de BlaBlaCar (+23 %). Plus surprenant : le Brésil est devenu son premier marché pour le covoiturage en termes de trajets, devant la France ! LIRE AUSSI : BlaBlaCar a doublé ses revenus en 2022 Frédéric Mazzella livre les secrets du succès de BlaBlaCar Dans l'Hexagone, une activité a notamment décollé en 2023 : le covoiturage domicile travail. Un élan qui s'explique en particulier par le plan covoiturage du gouvernement, qui donne des ailes à tous les acteurs de ce secteur (Karos, Ecov, etc.) dont les clients sont les collectivités locales. La dynamique devrait se poursuivre. « Nous devrions réaliser 10 millions de trajets en 2024 » , estime Nicolas Brusson. Grâce à sa bonne santé financière, BlaBlaCar dispose de nouveaux outils pour se développer. La licorne annonce avoir obtenu une facilité de crédit de 100 millions d'euros auprès de grandes banques (BNP Paribas, Société Générale, Citibank, JP Morgan, HSBC, etc.). Consolider ses positions L'objectif : faire des acquisitions pour consolider ses positions. « Cela fait deux ans que nous avons des cibles en tête », rappelle Nicolas Brusson, sans préciser lesquelles. La chute des valorisations dans la tech devrait aider à faire de meilleures affaires. BlaBlaCar est habitué aux opérations de M&A : la licorne a avalé Ouibus, Busfor ou encore Klaxit ces dernières années. LIRE AUSSI : BlaBlaCar rachète Klaxit pour développer le covoiturage courte distance Train, autocars, covoiturage… vers un été record pour les transports longue distance BlablaCar, qui compte 800 salariés, n'est pas le seul poids lourd de la French Tech à utiliser l'arme du crédit. Mirakl a réalisé un montage du même montant en 2023 pour faire des acquisitions. « C'est un produit très flexible et non dilutif. Cela se prête bien à de la croissance inorganique », glisse Nicolas Brusson. Autre avantage : ce type de facilité permet de faire un achat en cash, et non par échange de titres. Il faudra tout de même être prudent car c'est bien connu : un ado avec trop d'argent en poche peut, parfois, faire des dépenses déraisonnables.

By |2024-04-11T08:05:26+00:00April 11th, 2024|Scoop.it|0 Comments