Monthly Archives: August 2017

Au-delà des fantasmes, quels sont les problèmes concrets que pose l’intelligence artificielle ?

« Je n’arrête pas de tirer la sonnette d’alarme, mais tant que les gens ne verront pas des robots descendre dans la rue pour tuer tout le monde, ils ne sauront pas comment réagir. » Ces propos inquiétants sont signés Elon Musk, le patron de Tesla et de Space X, et grand adepte des coups médiatiques. Une phrase qui a déclenché, le 24 juillet, un échange cinglant avec le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, qui a qualifié ses propos d’« irresponsables », et a vanté les avancées que promettait l’intelligence artificielle (IA) dans le domaine de la santé ou de la sécurité routière. « J’ai discuté avec Mark [Zuckerberg] de tout cela, a répondu publiquement Elon Musk sur Twitter. Sa compréhension du sujet est limitée. » Si la passe d’armes a fait jaser les internautes ce jour-là, elle est surtout révélatrice d’un domaine mal connu du grand public, où règne la confusion entre les fantasmes de science-fiction, la réalité scientifique, les annonces grandiloquentes et les informations déformées qui circulent à propos de l’IA — comme celle selon laquelle des ingénieurs de Facebook auraient débranché en urgence des programmes ayant inventé leur propre langage. Si le pessimisme affiché d’Elon Musk, qui résonne avec un certain imaginaire collectif, semble, de l’avis de la communauté scientifique, extrêmement exagéré, l’intelligence artificielle soulève toutefois d’autres problèmes bien plus concrets et pressants. Inquiétudes pour l’emploi Sera-t-il possible qu’existe un jour une intelligence artificielle avocat ? L’une des craintes le plus souvent évoquées à propos des récents progrès de l’IA et de la robotique est leur impact sur l’emploi. Ces technologies vont-elles rendre l’humain obsolète pour certains métiers jusqu’ici épargnés par la mécanisation et la numérisation ? Rien n’est sûr. Plusieurs études sérieuses ont été publiées sur le sujet, qui tendent à… se contredire. Des chercheurs d’Oxford estiment, par exemple, dans une étude publiée en 2013, que 47 % des emplois américains sont menacés. Trois ans plus tard, l’OCDE affirmait, de son côté, que 9 % des emplois étaient menacés dans les vingt et un pays qui la composent. « Les études s’intéressent juste au phénomène de destructions brutes d’emplois », soulignait Marie-Claire Carrère-Gée, présidente du Conseil d’orientation pour l’emploi, lors d’une audition au Sénat le 19 janvier. « Mais elles ne s’intéressent pas à la création d’emplois », ni même aux transformations des emplois existants que ces technologies pourraient engendrer, selon elle. « A chaque grande vague d’innovation technologique, il y a la crainte d’un chômage massif. Or, l’histoire montre que depuis toujours le progrès technologique a créé des emplois, y compris ces dernières années. » Impossible donc de prévoir avec certitude l’impact de l’intelligence artificielle sur l’emploi dans les années à venir, qu’il s’agisse de destruction ou de transformation d’emplois. Des programmes aussi racistes et sexistes que les humains Les immenses bases de données grâce auxquelles « s’entraînent » certaines technologies d’IA sont souvent biaisées. Un certain nombre des technologies d’IA « apprennent » à partir d’énormes bases de données créées par des humains, dont elles doivent s’inspirer pour émettre des conclusions. Or, ces lots de données sont souvent biaisés. Résultat : plusieurs programmes ont déjà montré qu’ils reproduisaient le racisme ou le sexisme des humains. Ainsi, quand un programme d’IA est devenu jury d’un concours de beauté en 2016, il a éliminé la plupart des candidats noirs. Une autre technologie, censée émettre des liens entre les mots, a reproduit certains stéréotypes, en associant par exemple les femmes au foyer et les hommes aux professions scientifiques… L’IA apprend donc de nos propres préjugés pour mieux les reproduire. Comment améliorer la situation ? Si les bases de données sont biaisées, c’est aussi, selon Emmanuel Mogenet, directeur de Google Research Europe, parce qu’elles sont souvent incomplètes, et pas assez représentatives des minorités. « Il faut trouver les endroits où on n’a pas récolté assez de données, expliquait-il au Monde en avril. C’est un problème sur lequel on se penche, qui nous préoccupe énormément, car on veut des modèles qui n’ignorent pas les minorités. Ça avance. » Pirater l’esprit humain — et la démocratie En exploitant nos données personnelles, des programmes d’intelligence artificielle pourraient permettre d’influencer la façon dont on pense. Eric Horvitz le dit sans détour : il craint « des attaques de l’IA sur l’esprit humain ». Cet éminent spécialiste de l’intelligence artificielle, directeur de Microsoft Research Labs, a listé, au festival SXSW qui s’est tenu en mars à Austin (Texas), les dangers potentiels de l’IA auxquels il faudrait, selon lui, réfléchir dès aujourd’hui. Ce qu’il entend par « attaques » n’a rien à voir avec un délire cyberpunk d’implantation de technologies dans le cerveau. Le danger est bien plus concret — et est, pour lui, déjà là. Eric Horvitz évoque par exemple des programmes d’IA capables de rédiger un tweet « spécialement conçu » pour une personne. « Sur quoi tweete-t-elle ? Quand est-ce qu’elle répond ? A quels événements a-t-elle participé ? Ces informations peuvent être utilisées pour concevoir un tweet tel qu’il est quasi impossible pour [la personne] de ne pas cliquer. » Une nouvelle étape pour la publicité ciblée, mais pas seulement. « Des entreprises utilisent ces données pour personnaliser des messages, mais aussi pour influencer la façon dont les gens votent, comme Cambridge Analytica ». Eric Horvitz évoque également le risque des « fake news », de fausses informations montées de toutes pièces, qui pourraient bénéficier de ces technologies : aujourd’hui, des programmes sont par exemple capables de faire dire ce que l’on veut à Barack Obama ou à Vladimir Poutine, en vidéo. Un problème qui n’est pas spécifique à l’intelligence artificielle, mais ces technologies permettent d’automatiser et de simplifier ces moyens d’influence. Le spectre des armes autonomes Pour l’instant, les Etats affirment que les robots utilisés dans les armées sont toujours contrôlés à distance par des humains. Etant donné le niveau des technologies d’IA et de robotique, rien ne s’oppose techniquement à la création d’armes létales autonomes. Aujourd’hui, les armées affirment que les machines qu’elles utilisent sont toujours contrôlées à distance par un humain, comme les drones de l’armée américaine, et qu’aucune ne prend jamais la décision de tirer. Mais aucune réglementation internationale n’interdit aujourd’hui l’usage d’armes létales autonomes, qui fait l’objet de discussions à l’ONU. En 2015, plus d’un millier de personnes, parmi lesquelles de nombreux chercheurs en IA, mais aussi des personnalités comme Elon Musk ou l’astrophysicien Stephen Hawking, avaient signé un appel pour faire interdire ces armes. « L’intelligence artificielle a atteint un point où le déploiement de tels systèmes sera — matériellement, sinon légalement — faisable d’ici à quelques années, et non décennies, et les enjeux sont importants : les armes autonomes ont été décrites comme la troisième révolution dans les techniques de guerre, après la poudre à canon et les armes nucléaires », pouvait-on lire dans cet appel. Une nouvelle étape dans la surveillance Les technologies de vision par ordinateur ont considérablement progressé ces dernières années. LE MONDE.FR La vision par ordinateur a connu d’importants progrès ces dernières années grâce aux avancées du deep learning (« apprentissage automatique profond »). Des programmes sont désormais capables de reconnaître les visages, de distinguer un chat d’un chien et de décrire des images. De plus en plus, ces innovations s’appliquent à la vidéo, et notamment à la vidéosurveillance. La SNCF a par exemple annoncé, peu après les attentats de novembre 2015 en région parisienne, qu’elle expérimentait des technologies de détection des comportements suspects à partir des caméras de surveillance, en se basant sur des critères comme « le changement de température corporelle, le haussement de la voix ou le caractère saccadé de gestes, qui peuvent montrer une certaine anxiété ». Couplé à des technologies de reconnaissance faciale, ce type de système pourrait par exemple permettre de détecter en direct une personne fichée S abandonnant un colis suspect. Mais aussi un militant pour les droits de l’homme dans une dictature ou une personne homosexuelle dans un pays où cela est condamné. Ces systèmes sont encore loin de fonctionner parfaitement, et le risque de « faux positifs » reste important. Des systèmes opaques Les millions de calculs effectués par les réseaux de neurones artificiels sont difficiles à décomposer et analyser. Grâce aux technologies d’intelligence artificielle, il est possible de créer des programmes permettant de sélectionner des curriculum vitae, de proposer des diagnostics médicaux ou d’approuver une demande de prêt. Or, une bonne partie des décisions prises par ces programmes… ne sont pas explicables. Concrètement, les ingénieurs ne savent pas retracer la multitude de calculs effectués par la machine pour arriver à sa conclusion. En clair, cela signifie que si votre demande de prêt est refusée, ou votre CV recalé, aucune explication ne pourra vous être fournie. Un constat gênant, qui explique entre autres qu’aujourd’hui les technologies d’IA ne sont généralement utilisées que pour suggérer des solutions, validées ensuite par des humains. Expliquer le fonctionnement de ces technologies, basées sur des réseaux de neurones artificiels, est l’un des grands défis des chercheurs en IA, qui travaillent sur la question. « L’explication du comportement est très importante, c’est ce qui détermine l’acceptabilité par la société de ces systèmes », expliquait David Sadek, directeur de la recherche à Mines Telecom, au Sénat, le 19 janvier. Ces derniers mois, la controverse qui a entouré l’algorithme APB qui arbitre les choix d’orientation des bacheliers — qui n’est pas un programme d’IA, mais dont le code est longtemps resté entièrement secret — a déjà montré que l’opacité des systèmes automatisés posait d’importants problèmes. D’importantes questions de droit à régler Si les robots sont amenés à prendre plus de place dans la vie des humains, le droit devra s’adapter. « Si les robots se développent, qui va être responsable ? Va se poser la question de la réparation en cas de dommages », soulignait Jean-Yves Le Déaut, alors député, lors d’une audition au Sénat le 19 janvier. La question préoccupe, même si la loi ne semble pas être sur le point de changer, ni en France ni ailleurs. « Les systèmes automatisés vont de plus en plus être amenés à prendre des décisions sur des situations que n’auront pas pu prédire les ingénieurs », expliquait Derek Jink, professeur de droit à la faculté de droit de l’université du Texas, lors du festival SXSW en mars. « Qui, par exemple, sera responsable des actes des voitures autonomes ? » La question revient souvent, et hante déjà les assureurs : si une voiture autonome tue quelqu’un dans un accident, la responsabilité ira-t-elle au constructeur, à l’ingénieur qui a développé l’IA, au propriétaire de la voiture ou à la personne à la place du conducteur ? Des questions pressantes, alors que des voitures autonomes expérimentales ont déjà parcouru, aux Etats-Unis, des millions de kilomètres sur de vraies routes. Mais pour Terminator, vous pouvez repasser « La singularité, ça m’énerve. » En avril, Jean Ponce, chercheur en vision artificielle à l’Ecole normale supérieure (ENS), critiquait les tenants de ce concept qui désigne le moment hypothétique où l’intelligence artificielle dépassera l’intelligence de l’homme. « Je ne vois personnellement aucun indice que la machine intelligente soit plus proche de nous aujourd’hui qu’avant », expliquait-il lors d’une conférence organisée par Google à Paris. Dans l’imaginaire collectif, l’intelligence artificielle évoque inlassablement les images des films Terminator, dans lesquelles les machines intelligentes ont déclaré la guerre à l’homme. Or, dans la réalité, la grande majorité des chercheurs en IA affirme ne pas avoir la moindre idée de la façon dont pourrait être créée une machine aussi intelligente que l’homme, capable de dialoguer naturellement, de disposer de sens commun, d’humour, capable de comprendre son environnement… Et encore moins sous la forme d’un robot humanoïde. L’idée d’une IA qui échappe au contrôle de son créateur provoque aussi des sourires en coin dans la communauté, qui peine à comprendre pourquoi certains craignent qu’un programme conçu pour jouer au jeu de go puisse soudainement vouloir s’attaquer à la race humaine. « C’est incroyable de constater l’intérêt que cela suscite chez les gens, s’étonnait Eric Horvitz, directeur de Microsoft Research Labs, lors du festival SXSW. Les journalistes ont tendance à diffuser un point de vue extrême, alors que la réalité est beaucoup plus nuancée que cela. » Pour lui, cela « reste des questions très intéressantes, (…) sur lesquelles il faut garder un œil, et il ne faut pas se moquer en disant que les gens sont fous ». Mais, souligne-t-il, « ce sont des questions de très long terme, et nous devons réfléchir aux questions qui nous concernent directement, maintenant ».

By |2017-08-08T08:46:43+00:00August 8th, 2017|Scoop.it|0 Comments

La lente agonie de la grande distribution américaine

Amazon vient de frapper un grand coup. Mercredi 2 août, le géant de l’e-commerce a recruté 50 000 employés sur-le-champ, essentiellement des manutentionnaires, lors de salons organisés dans dix villes américaines. Avec une action dont le cours a plus que triplé en moins de trois ans, l’empire digital de Jeff Bezos, devenu pendant quelques heures le 27 juillet l’homme le plus riche du monde, affole les compteurs, au détriment de la grande distribution classique. Car le secteur est en crise. Quand elles ne mettent pas la clef sous la porte, de nombreuses enseignes américaines bataillent face à la concurrence en ligne. Des chaînes historiques de grands magasins, comme Sears, J.C. Penney ou Macy’s ont ainsi dû fermer des centaines de points de vente dans le pays, ce qui a provoqué des destructions d’emplois massives. Si les tendances actuelles se confirment, plus de 100 000 postes pourraient disparaître dans la grande distribution en 2017. « C’est une vieille économie face à une nouvelle économie, analyse Thomas Julien, économiste pour Natixis à New York. Une partie du secteur de la grande distribution est en train de mourir pour laisser place à un commerce de détail plus orienté vers le commerce en ligne. » Prix plus attractifs, offre quasi infinie et personnalisée, services de livraison ultrarapides, l’e-commerce cumule les avantages par rapport aux lourdeurs des mastodontes de la distribution traditionnelle. Le gain de temps pour les consommateurs, qui peuvent passer leurs commandes en un clic, est également considérable.

By |2017-08-08T08:43:55+00:00August 8th, 2017|Scoop.it|0 Comments

Une riche rue de San Francisco vendue une bouchée de pain pour taxe foncière impayée

Grâce à un coup de pouce de la ville et d’une facture d’impôt impayée, l’investisseur immobilier de la Bay Area Michael Cheng et son épouse, Tina Lam, ont acheté Presidio Terrace et possèdent maintenant les trottoirs, la rue elle-même et d’autres « parties communes », rapporte The San Francisco Chronicle. Ces domaines étaient gérés par l’association des propriétaires depuis au moins 1905. Cheng avoue que la réaction de leurs voisins à leur achat a été moins hospitalière qu’il ne le pensait. « Je pensais qu’ils allaient essayer de nous contacter et nous envoyer des invitations en tant que nouveaux voisins, a déclaré Cheng à l’agence de presse américaine Associated Press. Cela a pris des proportions que je n’avais pas prévues. » Il s’avère que l’association des propriétaires de Presidio Terrace n’avait pas payé une taxe foncière de 14 dollars par an (12 euros), un impôt dont les détenteurs des 181 rues privées de San Francisco doivent s’acquitter, a rapporté le San Francisco Chronicle. Ainsi, le bureau des impôts de la ville a mis la rue en vente pour un coût de 994 dollars (842 euros) dans une enchère en ligne pour récupérer les taxes, les pénalités et les intérêts non payés. Le couple s’est finalement vu adjuger la rue pour 90 100 euros dans cette vente en ligne qui avait eu lieu en avril 2015.

By |2017-08-08T08:36:40+00:00August 8th, 2017|Scoop.it|0 Comments

Why People Can’t Stop Talking About Zuckerberg 2020

The 33-year-old billionaire hired a former White House photographer, whose images depict him, Obama-like, as a man of the people. A coterie of ex-politicos—including a former aide to Tim Kaine—were helping him orchestrate meet-and-greets. Zuckerberg met with recovering opioid addicts in Ohio. He dropped by the same quaint candy shop in Iowa where Mitt Romney once made milkshakes. He had a quick stint on an assembly line in Detroit. And it didn’t help that a month before he announced the tour, unsealed court documents revealed Zuckerberg had attempted to restructure Facebook stock to allow him to retain voting control if he served in government for two years, or served indefinitely, with a few stipulations. Zuckerberg has twice denied during the tour that he’s running for office, and yet the rumors persist. Especially when more news emerges to support the theory: Earlier this week, Zuckerberg tapped Joel Benenson, a former Hillary Clinton pollster, to consult for the Chan Zuckerberg Initiative, which is also helping with the tour. Both CZI and Facebook maintain that Zuckerberg still has no plans to run for office. “Mark has been very clear on why he's doing these visits starting from his post in January on his 2017 challenge,” a Facebook spokesperson told WIRED. CZI says Benenson’s relationship with the LLC is project-based, not a long-term contract, and will dovetail with the LLC’s chosen causes. “As a philanthropic organization focused on a number of substantive issues including science, education, housing and criminal justice reform, any research efforts we undertake are to support that work,” says a CZI spokesperson. Zuckerberg’s camp elides the obvious campaign trail parallels, and Zuckerberg himself maintains his tour is an opportunity “to get out of my little bubble in San Francisco,” as he told students at North Carolina A&T, an historically black college in Greensboro in March. But for close observers who want to parse Zuckerberg’s motivations, he has a more loquacious body of work to rely on: The numerous dispatches he has written on Facebook sharing all the “interesting” things he’s “noticed” or “been struck by” along his route. He’s said the tour is an attempt to break out of his bubble, and perhaps that's happening, but it’s hard to ignore his sanitized conclusions.

By |2017-08-07T16:02:13+00:00August 7th, 2017|Scoop.it|0 Comments

Bitcoin Soars to Record as Buyers Look Beyond Miners’ Split

The digital exchange rate jumped as much as 16 percent from Friday to an unprecedented $3,292.41, even after bitcoin’s division last week. The debate has revolved around how to upgrade its underlying technology, with a group of developers backing a solution called SegWit2x against miners -- some of whom have created an offshoot called Bitcoin Cash -- who want to increase the size of data blocks more drastically.

By |2017-08-07T15:29:24+00:00August 7th, 2017|Scoop.it|0 Comments

Feed, le nouveau fil d’actualités de Google

Google a lancé un fil d’actualités personnalisé, emboîtant le pas à Facebook ou Twitter.Il mise sur les données récoltées par ses autres services pour éviter l’« effet bulle ». La célèbre barre de recherche de Google sera-t-elle bientôt obsolète ? En tout cas, le groupe cherche de plus en plus à pousser directement du contenu pertinent vers ses utilisateurs sans qu'ils aient posé de question. Après la publication d'une mise à jour, en décembre dernier, de l'application Google permettant de suivre l'actualité par centres d'intérêt, l'entreprise a ainsi lancé le 19 juillet un « feed », c'est-à-dire un fil d'actualités personnalisé, qui n'est pas sans rappeler ceux de Facebook et de Twitter. Disponible sur iOS et Android, l'application Google Feed promet de « mieux anticiper ce qui vous intéresse et compte pour vous » grâce à ses algorithmes. éviter l' « effet bulle » Présenté en conférence de presse dans les locaux du groupe à San Francisco, le Feed de Google affiche une différence de taille avec ceux de ses concurrents. Algorithmique plutôt que social, il ne connecte pas à d'autres utilisateurs. Plutôt que les recommandations de ses « amis », ce sont les « interactions [de l'utilisateur] avec Google », c'est-à-dire les données collectées via YouTube, Chrome, Play ou Maps qui servent à faire le tri dans les nouvelles. Présentées sous forme d'« encadrés », elles prennent aussi en compte tendances, contenus viraux et géolocalisation, tandis qu'un bouton « suivre » permet de s'abonner à chaque sujet. Promettant une « compréhension plus holistique » et, « lorsque c'est possible », du fact-checking, Google semble vouloir éviter l'« effet bulle » des réseaux sociaux, très critiqué lors de la présidentielle américaine fin 2016. Une précaution qui n'exempte pas l'algorithme prédictif du Feed de tout biais potentiel. Le risque demeure, par exemple, de ne jamais être confronté à des contenus contraires à ses opinions.

By |2017-08-07T06:26:05+00:00August 7th, 2017|Scoop.it|0 Comments

L’enceinte intelligente Google Home débarque sur le marché français

« OK Google, où peut-on acheter ton enceinte connectée ? » Disponible en France ce jeudi, le haut-parleur intelligent du géant américain peut enfin répondre à la question : sur le site de la marque ou dans les magasins des réseaux Darty et Fnac. Vendu 149 euros, ce petit cylindre, doté de deux micros pour reconnaître le mot-clef « OK Google » et répondre aux requêtes des utilisateurs, est le premier du genre à trouver le chemin des foyers français, un an après son lancement aux Etats-Unis. Son grand concurrent, Amazon Echo, apparu en 2015, ne converse toujours pas dans la langue de Molière. La firme de Jeff Bezos, qui contrôle 71 % du marché, contre 24 % pour Google, selon une étude d'eMarketer de mai dernier, a rendu son produit accessible au Royaume-Uni et en Allemagne, mais n'a pas annoncé de date pour l'Hexagone. La firme de Mountain View lui brûle la politesse et étend simultanément la zone de disponibilité de son enceinte à quatre autres pays : Allemagne, Japon, Australie et Canada. De nombreux concurrents Premier sur la ligne de départ tricolore, Google n'aura pourtant pas la partie facile. D'abord parce que les concurrents sont nombreux à vouloir s'aligner sur le segment potentiellement juteux des enceintes intelligentes ( Gartner prévoit que le marché dépassera les 2 milliards de dollars en 2020). Apple a récemment dévoilé son HomePod, qui sera commercialisé en fin d'année aux Etats-Unis. Harman Kardon, filiale de Samsung, lancera cet automne Invoke , une enceinte connectée reposant sur Cortana, l'intelligence artificielle développée par Microsoft. Côté asiatique, les candidats ne manquent pas, entre Xiaomi, JD.com, Alibaba, Baidu ou encore Huawei. Enfin - seul concurrent officiellement annoncé dans l'Hexagone -, l'assistant intelligent développé conjointement par les opérateurs Orange et Deutsche Telekom, baptisé « Djingo » , est attendu début 2018.

By |2017-08-07T06:25:32+00:00August 7th, 2017|Scoop.it|0 Comments

Apple Plans to Release a Cellular-Capable Watch to Break iPhone Ties

Apple Inc. is planning to release a version of its smartwatch later this year that can connect directly to cellular networks, a move designed to reduce the device’s reliance on the iPhone, people familiar with the matter said. Currently, Apple requires its smartwatch to be connected wirelessly to an iPhone to stream music, download directions in maps, and send messages while on the go. Equipped with LTE chips, at least some new Apple Watch models, planned for release by the end of the year, will be able to conduct many tasks without an iPhone in range, the people said. For example, a user would be able to download new songs and use apps and leave their smartphone at home.

By |2017-08-06T10:58:36+00:00August 6th, 2017|Scoop.it|0 Comments

Costco Is Still Amazon-Proof… Relatively Speaking

Across almost every sector in the retail industry, Amazon poses an existential threat. For warehouse club Costco, Amazon's planned acquisition of Whole Foods appears to sharpen the threat. And yet Costco continues to outperform. The company late Wednesday reported a better-than-expected comparable sales gain of 6.2% in July, including a 6% increase in the US, its home, and largest, market. Even excluding the impact of gasoline sales, US sales rose 5.5%, again beating expectations. And domestic customer visits increased 4.2%, quite a contrast with many physical retailers, which are seeing declines in foot traffic. In fact, Costco’s sales performance has topped expectations in six of the first seven months this year, according to Retail Metrics. Its data also showed that since 2010, Costco’s quarterly comparable sales have for the most part outpaced both the discount segment and the broader retail industry. “By every measure these results are best in class,” said Barclays analyst Karen Short in a note Thursday. “The company remains insulated from Amazon.”

By |2017-08-04T14:02:23+00:00August 4th, 2017|Scoop.it|0 Comments

What Is Ray Kurzweil Up to at Google? Writing Your Emails

RAY KURZWEIL HAS invented a few things in his time. In his teens, he built a computer that composed classical music, which won him an audience with President Lyndon B. Johnson. In his 20s, he pioneered software that could digitize printed text, and in his 30s he cofounded a synthesizer company with Stevie Wonder. More recently, he’s known for popularizing the idea of the singularity—a moment sometime in the future when superintelligent machines transform humanity—and making optimistic predictions about immortality. For now, though, Kurzweil, 69, leads a team of about 35 people at Google whose code helps you write emails. His group powers Smart Reply, the feature on the Gmail mobile app that offers three suggested email replies for you to select with a tap. In May it rolled out to all of the service’s English-speaking users, and last week was presented to Spanish speakers too. The responses may be short—“Let’s do Monday” “Yay! Awesome!” “La semana que viene”—but they sure can be useful. (A tip: You can edit them before sending.) “It’s a good example of artificial intelligence working hand in glove with human intelligence,” Kurzweil says. And Kurzweil claims he’s just getting started. His team is experimenting with empowering Smart Reply to elaborate on its initial terse suggestions. Tapping a Continue button might cause “Sure I’d love to come to your party!” to expand to include, for example, “Can I bring something?” He likes the idea of having AI pitch in anytime you’re typing, a bit like an omnipresent, smarter version of Google’s search autocomplete. “You could have similar technology to help you compose documents or emails by giving you suggestions of how to complete your sentence,” Kurzweil says. Looking further ahead—as Kurzweil likes to do—all those ideas are eventually supposed to seem rather small. Smart Reply, he says, is just the first visible part of the group’s main project: a system for understanding the meaning of language. Codenamed Kona, the effort is aiming for nothing less than creating software as linguistically fluent as you or me. “I would not say it’s at human levels, but I think we’ll get there,” he says. Should you believe him? It depends on whether you believe Kurzweil has cracked the mystery of how human intelligence works. Like Minds? Google cofounder Larry Page oversaw some surprising initiatives during his second stint as the company's CEO, from 2011 to 2013, including a robot acquisition spree, a new division to cure aging, and the ill-fated Google Barge. Hiring Ray Kurzweil in 2012 arguably ranks among those head-scratchers. The company already employed some of the most influential thinkers in machine learning and AI, and was rapidly expanding its roster of engineers building machine learning systems to power new products. Kurzweil was known for selling books predicting a weird future in which you’ll upload your consciousness into cyberspace, not for building AI systems for research or useful work today. The way Kurzweil tells it, it was one of those books that got him in the door of the Googleplex. Page called him in to talk about ideas in the soon-to-be-published How to Create a Mind. The 2012 book lays out Kurzweil’s theory of the workings of the neocortex, the outer part of our brain and the seat of human intelligence. “He basically recruited me to bring this thesis to Google,” Kurzweil says. “I made the case that applying this model to machine learning would make it very good at understanding language.” Kurzweil’s thesis is that the neocortex is built from many repeating units, each capable of recognizing patterns in information and stacked into a hierarchical structure. This, he says, allows many not-so-smart modules to collectively display the powers of abstraction and reasoning that distinguish human intelligence. The model has yet to win universal acceptance among people who study the human brain. When cognitive science professor Gary Marcus reviewed _How to Create a Mind, he found the theory simultaneously unoriginal and light on empirical backing. Kurzweil, who says his book distills ideas about the brain that he has been developing since the age of 14, has a different view. “There’s really been an explosion of neuroscience evidence to support my thesis,” he says. He describes his hierarchical theory of intelligence as the guiding principle behind his group’s Kona system, and says it’s at work in Smart Reply. Starting Over Although their code powers it today, Kurzweil’s group didn’t invent Smart Reply. It was first built by engineers and researchers from the Gmail product team and the Google Brain AI research lab. They showed that artificial neural networks, which had revamped Google’s image search and speech-recognition services, could also respond to emails if given enough examples to learn from. In late 2015 the system was added to Inbox, Google’s alternative mobile Gmail client. About six months later, Smart Reply was being used for 10 percent of all emails sent with the Inbox app.

By |2017-08-03T21:21:36+00:00August 3rd, 2017|Scoop.it|0 Comments