HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Long-courrier : Air France-KLM passe une commande record à Airbus

By |September 27th, 2023|Categories: Scoop.it|

Pour les 90 ans d'Air France, le groupe Air France-KLM a prévu un cadeau exceptionnel : une commande ferme de 50 Airbus A350 long-courriers, assortie de « droits d'acquisition » pour 40 appareils supplémentaires. De quoi donner un nouveau coup d'accélérateur au renouvellement de la flotte d'Air France et de KLM, en continuant à réduire leur consommation de carburant et leurs émissions de gaz à effet de serre. Après la commande de 100 Airbus moyen-courriers en décembre 2021, c'est le plus gros contrat de l'histoire d'Air France-KLM. Le montant de cette commande n'est pas indiqué et Airbus ne communique plus de prix officiel depuis 2018. LIRE AUSSI : Commande géante d'Air France-KLM chez Airbus : les explications de Ben Smith Mais selon une estimation prudente, établie sur la base d'un rabais de 50 % sur les anciens prix catalogue, ces 50 A350-900 et A350-1000 représenteraient un engagement de plus de 10 milliards de dollars sur la durée prévue des livraisons, de 2026 à 2030. Une commande flexible Ces A350 supplémentaires n'iront pas tous à Air France. Un nombre non précisé reviendra à KLM, qui n'a reçu aucun A350 jusqu'à présent. « Il s'agira d'une commande évolutive, offrant au groupe la flexibilité d'attribuer les appareils à ses différentes compagnies en fonction des dynamiques du marché et du cadre réglementaire local », précise le communiqué. Cependant, cette nouvelle commande s'ajoutant aux 41 A350-900 déjà commandés par la compagnie tricolore, qui en a déjà reçu 22, fera d'Air France le premier opérateur mondial de l'A350. Ce qui constitue un changement notable pour une compagnie ayant longtemps misé sur Boeing pour sa flotte long-courrier.

Coeur artificiel : Carmat relève son pari industriel en flux financier tendu

By |September 27th, 2023|Categories: Scoop.it|

En dépit d'épreuves en série, Carmat est en passe de réussir sa transformation industrielle à la fin 2023. Comme prévu, la société cotée atteindra sur son site de Bois-d'Arcy, dans les Yvelines, une capacité de production annuelle de 500 coeurs artificiels pour répondre à la forte demande de patients souffrant d'insuffisance cardiaque biventriculaire à un stade avancé. En flux financier tendu : après avoir levé l'an dernier 72 millions d'euros en deux temps, Carmat sera à court de cash début novembre. « Nous travaillons sur toutes les options de refinancement possibles avec nos investisseurs historiques, qui sont d'un fort support. Et nous ne perdons pas le doux espoir de convaincre les pouvoirs publics et les fonds gérés par Bercy et Bpifrance », confie Stéphane Piat, directeur général de Carmat. « On est conscient qu'avec la crise actuelle des marchés et la frilosité des investisseurs en santé il nous faut leur promettre des avancées tangibles à une échéance de six mois et pas de deux ans, pointe-t-il. Notre objectif est de lever assez d'argent pour avancer sereinement, on l'a fait à très bas coût. » Huit nouveaux pays Après avoir suspendu les implantations de décembre 2021 à octobre 2022 pour régler des problèmes qualitatifs de sous-traitance, Carmat a fait face au premier semestre à des difficultés d'approvisionnements. « Nous avons 200 fournisseurs et avons toujours privilégié les sociétés françaises, dont certaines ont fait faillite, notamment dans les petits composants », précise-t-il. Pour sécuriser sa chaîne d'approvisionnement, l'entreprise a conclu en juin un accord avec le français Vygon sur les conduits de connexion du coeur artificiel aux artères du patient, et a renforcé son partenariat avec le suisse MPS pour le groupe motopompe. « On ne contrôle pas le rythme d'adoption de la technologie, car il y a aussi une inertie des systèmes de santé en Europe », souligne Stéphane Piat, directeur général de Carmat.Carmat Ces déboires ont pesé sur le chiffre d'affaires de Carmat au premier semestre, qui atteint 600.000 euros, soit la vente de trois coeurs Aeson. Avec un prévisionnel de 4 à 6 millions d'euros au second semestre, son objectif initial de 10 à 13 millions en 2023 n'est pas atteignable. « Mais nous visons toujours le seuil de rentabilité à l'horizon 2027. On n'a jamais été aussi prêt à l'action et aussi proche du point d'inflexion », assure Stéphane Piat. Pour accélérer l'étude clinique Eficas en France, qui doit inclure 52 patients, Carmat l'ouvre à quatre nouveaux centres : l'hôpital Marie-Lannelongue (au Plessis-Robinson, dans les Hauts-de-Seine) et les CHU de Nantes, Bordeaux et Dijon. Ils vont prêter main-forte aux six premiers : la Pitié-Salpêtrière, à Paris, l'hôpital européen Georges-Pompidou, les CHU de Lille, Rennes, Lyon et Strasbourg. « Cet été, nous avons sélectionné 20 patients, dont trois doivent être traités rapidement. Mais il y a un manque de ressources dans les hôpitaux français et on comprend qu'ils ont besoin de plus de temps », relativise-t-il. LIRE AUSSI : PrimaryBid attire l'épargne des Français vers les entreprises innovantes cotées Sur le plan commercial, après avoir concentré ses efforts sur l'Allemagne et l'Italie, Carmat va couvrir huit autres pays : Arabie saoudite, Autriche, Croatie, Grèce, Israël, Serbie, Slovénie et Suisse. « On ne contrôle pas le rythme d'adoption de la technologie, car il y a aussi une inertie des systèmes de santé en Europe », souligne Stéphane Piat. En avril, Carmat a obtenu 13,2 millions du plan France 2030 sur la période 2023-2026 - dont 3,3 perçus - pour soutenir le doublement de sa capacité de production à 1.000 coeurs Aeson d'ici à cinq ans. Reste que cette aide de l'Etat n'est pas à la hauteur de l'enjeu de souveraineté nationale qui se joue pour la cardiologie du futur.

The iPhone 12 Isn’t the Only Phone to Fail France’s Radiation Test

By |September 25th, 2023|Categories: Scoop.it|

Why Do Some Phones Generate More Radiation Than Others? Around the time of the iPhone 12 launch, 5G tech seemed even more consolidated than it is today. Qualcomm was only on its second-gen 5G modem and MediaTek had yet to announce its first-gen one, leaving Qualcomm and Samsung Exynos as the key 5G providers for phones. However, according to ANFR’s own database of results, the Samsung Galaxy S20 Ultra with shared components produces significantly less RF radiation. It recorded 1.162 W/kg and 2.493 W/kg in the same categories. Other factors are involved too. For example, as part of the 5G wireless layout in today’s phones, you’ll see RF “frontend” chips, as well as the core 5G modem. These include power amplifiers that control how much “juice” is put through the transmitter. Then there’s the software, which governs how the phone behaves when signal strength is limited. Crucially, too-high levels of RF can be altered with a software update. You might imagine that other phones in the iPhone 12 family would have similar results. But ANFR tested the iPhone 12 mini and iPhone 12 Pro and found that they were within acceptable limits. Is France’s Testing Different From Everyone Else’s? Each country, region, or group of countries, like the EU, has their own set of RF standards, but a couple of key standards are found across the world. In the US, Canada, and South Korea, the standard is 1.6 W/kg, measured across 1 g of virtual tissue. In Australia, Europe, and most of the rest of the world, the standard is 2 W/kg, measured across 10 g. The standard in the US and Canada is significantly stricter. It’s not just about the lower acceptable ceiling of RF; the smaller sample size of 1 g means peak figures can’t be spread out as much. But France uses one of the most demanding tests—putting the phone at a 0-mm distance from the virtual body. The United State’s FCC website doesn’t actually specify required distance, but 5 mm is the standard—and those few millimeters matter in the world of RF testing, thanks to the way RF dissipates. MOST POPULAR GEAR 40 Amazingly Addictive Couch Co-Op Games SIMON HILL GEAR How ChatGPT Can Help You Do More With PDFs DAVID NIELD GEAR The 15 Best Electric Bikes for Every Kind of Ride ADRIENNE SO GEAR The 18 Best Portable Chargers for All of Your Devices SIMON HILL In all cases, the reading you see on one of these SAR reports is the maximum recorded from all of the phones’ wireless frequency bands. There’s another thing to consider. You might assume that all phones are tested by official bodies in their respective countries. That’s the FCC in the US, Ofcom in the UK, the Bundesnetzagentur in Germany, and so on. In reality, Apple and other manufacturers organize testing at independent laboratories to ensure that they meet the required standards and have the documentation to prove it. The ANFR’s testing is more like a secret shopper operation, performing additional testing to check manufacturers’ homework. Three years after the fact, Apple was found wanting. Is Mobile Phone Radiation Dangerous? RF is one of the least dangerous forms of radiation. These are low-energy waves with longer wavelengths than visible light, ultraviolet, x-rays, and gamma rays. They are in non-ionising electromagnetic territory, which means they don’t have sufficient energy to cause major damage by breaking chemical bonds or removing electrons from atoms. That interaction is what can make higher-energy types of electromagnetic waves, like gamma rays, cause cancer. The situation is muddied by the damage light can cause, however. Most forms of ultraviolet light are non-ionising, and yet we all know that too much exposure to them can cause skin cancer. So what’s going on there? Skin damage from higher-energy UV light waves can cause an increase in free radicals, which are unstable molecules created by the body in response to “environmental insults,” as Harvard puts it. The simplistic view offered by certain lifestyle blogs is that free radicals are bad but can be countered with antioxidants. However, more recent research has actually found that some antioxidants can help speed up cancer growth. On this point, we’re out of our depth. The specific research done into the effects of RF radiation from phones is also inconclusive. The World Health Organization stated in 2014 that, after a large number of studies, “no adverse health effects have been established as being caused by mobile phone use.” A meta-analysis published in 2020 found that the results of studies appeared to vary based on the group enacting them, but it suggested that there is “significant evidence linking cellular phone use to increased tumor risk, especially among cell phone users with cumulative cell phone use of 1,000 or more hours in their lifetime.” Still, a reaction to that meta-analysis by members of the Australian Radiation Protection and Nuclear Safety Agency suggested that the authors of the original analysis had unfairly maligned studies that suggested the opposite. To further muddy the waters, many of the studies in the original research are ancient in tech terms. More than 60 percent were published in 2010 or earlier, none after 2015. The fundamentals of RF may not have changed since then, but the hardware we use and the ways we typically interact with it certainly have. Is RF Radiation Radioactive? Radio frequency radiation is not radioactive, and it cannot make other objects radioactive. Neither can much higher-energy, more dangerous waves, such as gamma rays. Instead, radioactive elements can emit gamma rays, alongside alpha and beta particles. These particles have actual mass, unlike gamma rays, which are composed of weightless photons much like RF emissions. All of these, unlike RF, are pretty dangerous in most scenarios.

La redistribution réduit massivement les inégalités de revenus en France

By |September 24th, 2023|Categories: Scoop.it|

En cette rentrée marquée par la crise du pouvoir d'achat et la recherche de moyens pour y remédier , une étude de l'Insee publiée ce mardi souligne le rôle important joué par les transferts monétaires et non monétaires, via les services publics, dans les revenus des ménages français. Pour ce faire, les auteurs - Jean-Marc Germain, Mathias André, Michaël Sicsic - ont tenu compte de l'impact des prestations publiques en matière d'éducation, de santé, de transport, de logement ou de retraite. « Cette redistribution élargie contribue à une réduction significative des inégalités de revenus », constatent-ils. En 2019, un quart du revenu national net de l'année - soit 500 milliards d'euros - ont été redistribués entre contributeurs nets et bénéficiaires. In fine, 57 % des Français ont ainsi reçu plus qu'ils ne versaient à l'Etat. Parmi les 15 % les plus modestes, presque tous (95 %) ont été bénéficiaires nets. L'impact des tranches d'âge Les effets de la redistribution sont massifs. Alors qu'avant transferts, les 10 % de ménages les plus aisés disposent d'un revenu 18 fois plus élevé que celui des 10 % les plus pauvres, l'écart n'est plus que de 1 à 3 après redistribution. Selon l'étude, la réduction des inégalités passe par deux canaux principaux : les prélèvements tout d'abord, qui selon les calculs des trois experts retirent 72.530 euros par unité de consommation (UC) aux plus aisés contre 7.410 euros aux ménages les plus pauvres ; le niveau des transferts ensuite, ceux-ci étant estimés à 23.450 euros par UC pour les plus modestes contre 13.420 euros pour les plus riches. LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - : Les inégalités moins grandes qu'on ne le croit Revenus : les facteurs qui nourrissent les inégalités entre Français Les trois économistes de l'Insee livrent une analyse fouillée par tranche d'âge, par catégorie socioprofessionnelle et selon la situation familiale des personnes. « La redistribution doit s'apprécier sur l'ensemble du cycle de vie. A certains moments, on peut être contributeur net. Mais arrivé à l'âge de la retraite, on est la plupart du temps bénéficiaire net », relève Jean-Marc Germain. L'étude montre en effet que 90 % des couples comprenant une personne âgée d'au moins 65 ans reçoivent plus qu'ils ne versent à l'Etat du fait des pensions de retraite et aussi des dépenses de santé. Plus largement, les plus de 60 ans sont les principaux bénéficiaires de la redistribution. A l'inverse, plus de la moitié des moins de 60 ans sont contributeurs nets. « Les plus grands contributeurs nets sont les 40-60 ans, au moins titulaires d'un bac+3 n'ayant pas eu d'enfants ou peu », relève Jean-Marc Germain. Chez les 50-59 ans, la proportion des contributeurs nets monte même à 70 %. Pour une raison simple : n'ayant souvent plus d'enfants à charge ni de problèmes de santé, ils bénéficient moins des prestations publiques. Ressenti Les transferts réduisent aussi les inégalités de revenus entre les habitants de l'agglomération parisienne et ceux des autres métropoles. Le système de redistribution est en revanche « quasi neutre » aussi bien pour les ouvriers que pour les employés, selon les auteurs. La perception est parfois plus négative que la réalité. Par exemple, « les familles de classe moyenne font partie des bénéficiaires nets du système. Mais ce n'est pas forcément leur ressenti. Pour qu'elles le perçoivent ainsi, il faut qu'elles aient confiance dans le système des retraites et qu'elles intègrent la valorisation des services publics », relève Jean-Marc Germain. La dégradation de l'opinion des Français sur leurs services publics n'aide sans doute pas à les convaincre. Dans l'étude, les prestations publiques sont évaluées en fonction de leur coût, selon les méthodes de la comptabilité nationale, sans tenir compte de leur qualité ou de leur efficacité.

Apple Watch Series 9 Review: New Chip and New WatchOS 10 Health Updates

By |September 22nd, 2023|Categories: Scoop.it|

THIS WEEK, THE Watch Series 9 prompted me to say “pfffft” out loud. The official version of watchOS 10 dropped on Monday with a new feature called State of Mind. In the Health app, you can pick how often you want State of Mind to ping you, whether it’s at the end of the day or throughout the day. When prompted, you twist the watch's crown to scroll through colors on a flower-shaped graphic to dial in exactly how pleasant or unpleasant you’re feeling, then answer a question or two about what the feeling is and why you’re feeling it. I opted to let State of Mind ping me throughout the day. (If I let it ping me only at night, I would mostly say “tired.”) My wrist now buzzes throughout the day, and sometimes at the most inopportune times, like right when I’m lifting the blender down from the shelf. Another time, it buzzed in the middle of my frantic morning rush to get my 6- and 8-year-old kids fed, dressed, and off to school. I laughed heartily at the idea that I had time to log my feelings. But then I stopped. Who was I? I’m not a paramedic. No one was coding on the table. Was my kid’s first-grade teacher really going to ruin his life if we arrived at 7:51 instead of 7:50? No. I logged my state of mind. Then I went to the bathroom. It’s OK to stop and take a minute. Maybe several. I might even finish my cup of coffee before sitting down to work!

Hopium : le plan de la dernière chance de la start-up qui se rêvait en « Tesla de l’hydrogène »

By |September 22nd, 2023|Categories: Scoop.it|

Un fondateur qui s'éclipse, une direction resserrée, et de nouvelles suppressions de postes : Hopium, la jeune pousse qui ambitionnait de lancer une berline carburant à l'hydrogène, poursuit son combat pour la survie après son placement en redressement judiciaire en juillet dernier. Dans un communiqué publié ce jeudi, la société a indiqué qu'Olivier Lombard, le pilote de course qui l'avait créée en 2019, a quitté l'entreprise « pour se consacrer à d'autres activités ». Ses responsabilités avaient été réduites à celles de directeur général adjoint chargé du produit lorsque les premières difficultés étaient apparues fin 2022. Il demeure néanmoins « le premier actionnaire de référence d'Hopium », précise le texte. Départs en cascade Philippe Baudillon, arrivé il y a quelques mois comme directeur général délégué, quitte lui aussi son poste. Sylvain Laurent est désormais seul aux manettes pour tenter de sauver l'entreprise , avec le titre de PDG : il a remplacé la semaine dernière à la présidence du conseil d'administration Alain Guillou, 6 mois à peine après que celui-ci a lui-même pris la place de l'ancien ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari. Hopium annonce également « de nouvelles mesures de réductions de coût » qui passent notamment par « la réduction de la masse salariale ». Le nombre de postes supprimés et les modalités ne sont pas précisés. Fin avril, les effectifs tournaient entre 90 et 100 salariés selon la société, après 35 départs négociés dans le cadre d'une rupture conventionnelle collective. LIRE AUSSI : Hopium, la descente aux enfers de la starlette du Mondial de l'auto Fini l'espoir de lancer une voiture hydrogène, dont le prototype, l'Hopium Machina, avait été l'une des attractions du salon de l'auto de Paris d'octobre dernier. Pour sauver sa peau, l'entreprise espère attirer des investisseurs grâce aux avancées technologiques qu'elle aurait réalisées en matière de pile à combustible. Des brevets ont été déposés. Mais le prototype n'est pas encore à un stade de développement pouvant démontrer son efficacité. Dans l'attente du plan de continuation Il faut faire vite : le Tribunal de commerce de Paris a laissé à la société jusqu'au 19 janvier pour présenter un plan de continuation, un nouveau sursis de 6 mois à cette date étant également possible. En attendant, l'entreprise n'a pour seule ressource que l'emprunt obligataire négocié avec la société Atlas il y a un an. Une nouvelle tranche de 2 millions d'euros a été exercée cet été, diluant un peu plus les actionnaires actuels. A 25 centimes d'euros ce jeudi, le cours de l'action a perdu 96 % depuis le début de l'année.

L’Allemagne lance enfin le chantier titanesque de sa première autoroute électrique

By |September 21st, 2023|Categories: Scoop.it|

C'est un coup de pioche qu'il aura fallu attendre longtemps. Lundi après-midi, le ministre fédéral de l'Economie et de la protection du Climat, Robert Habeck, a officiellement lancé, dans le nord de l'Allemagne, le chantier de la construction de la SüdLink. Une ligne très haute tension de plus de 700 kilomètres de long, qui reliera les champs d'éoliennes de la mer du Nord aux grandes usines du sud de l'Allemagne. Le projet, évalué à dix milliards d'euros, constitue l'une des trois grandes autoroutes de l'énergie nord-sud, annoncées par l'Etat allemand, après la décision d'Angela Merkel de sortir du nucléaire en 2011. « Grâce à SüdLink, le sud de l'Allemagne pourra à l'avenir profiter des grandes quantités d'électricité éolienne en provenance du nord. Nous renforçons ainsi la sécurité d'approvisionnement en Allemagne, mais aussi celle de nos pays voisins », a déclaré Robert Habeck. Dix millions de foyers Doté d'une capacité de transport de 4 gigawatts, soit l'équivalent de la consommation d'électricité de dix millions de foyers, cette ligne comprendra deux liaisons à courant continu de 525.000 volts reliant le land du Schleswig-Holstein, au Bade-Wurtemberg pour l'un et à la Bavière pour l'autre. Les deux liaisons suivront un tracé commun sur la majeure partie du trajet et seront posées en câble souterrain dans un corridor de 30 mètres de large. Des levées de boucliers Avec des années de retard sur le calendrier prévu, le démarrage du chantier est emblématique des difficultés bureaucratiques dans lesquelles se débat l'Allemagne, comme de la réticence de plus en plus marquée des Européens vis-à-vis des grands travaux d'infrastructures.

Le procès Google, heure de vérité de l’antitrust aux Etats-Unis

By |September 21st, 2023|Categories: Scoop.it|

« United States v. Google LLC », le grand procès qui s'est ouvert le 12 septembre à Washington, peut déjà être qualifié d'historique : c'est la première fois depuis un quart de siècle et le procès Microsoft qu'un grand groupe américain doit se défendre contre des accusations d'abus de position dominante par le gouvernement fédéral. Depuis l'adoption du Sherman Antitrust Act en 1890, une dizaine de batailles judiciaires ont forgé le profil de « corporate America », de la Standard Oil à l'US Steel en passant par AT&T ou IBM. « Ces affaires sont presque toujours dirigées contre des entreprises de haute technologie qui contrôlent un secteur clé de l'économie et, qu'elles soient gagnées ou perdues, elles déterminent ce à quoi ressemblera notre société à l'avenir », rappelait en amont du nouveau procès un apôtre de la concurrence, Matt Stoller, expert au sein du cercle de réflexion American Economic Liberties Project. Un périmètre limité Le procès Google ne suscite pourtant pas la même électricité médiatique qu'il y a un quart de siècle. Comme l'illustre Jessica Lessin , baromètre de la Big Tech et fondatrice du site The Information : « Ecoutez n'importe quelle conversation dans la Silicon Valley et vous entendrez parler de grands modèles de langages, de budgets pour les développeurs d'OpenAI, du marché des introductions en Bourse et de savoir si quelqu'un est allé à l'événement Apple. En revanche, vous n'entendrez pas parler du plus grand procès antitrust intenté par le gouvernement depuis trente ans, celui qui oppose Google au ministère de la Justice. » LIRE AUSSI : CHRONIQUE - Etats-Unis contre Google : le procès du siècle CHRONIQUE - Google, un monopole ravageur Avec de multiples raisons, analyse-t-elle : Google n'est plus qu'une entreprise puissante parmi beaucoup d'autres, le procès se concentre sur un périmètre malgré tout limité (le moteur de recherche) et le groupe de Mountain View a beaucoup oeuvré pour paraître « plus sympathique, plus aimable et plus respectueux des consommateurs » que ses concurrents. Du Gilded Age à l'âge numérique Un grand procès peut-il ranimer la flamme proconcurrence aux Etats-Unis ? Thomas Philippon, professeur à l'université de New York NYU, avait fait la démonstration du « grand retournement » de situation ( « The Great Reversal »), ou comment les Etats-Unis étaient passés d'un régime de concurrence acharnée, qui garantissait des prix bas, à un système verrouillé, où l'Europe plus régulatrice était finalement devenue le meilleur allié du consommateur. Pour assurer une saine concurrence, il faut deux choses, rappelait la sénatrice démocrate Amy Klobuchar dans son ouvrage récent « Antitrust » (Knopf éd., 2021), sous-titré « s'attaquer au pouvoir des monopoles, du Gilded Age [l'âge d'or des premières grandes fortunes industrielles aux Etats-Unis, à la fin du XIXe siècle] à l'ère numérique » : « Une réglementation intelligente et l'application de la législation antitrust. » LIRE AUSSI : Face aux Gafa, la nécessaire refonte des lois antitrust Le Congrès peine à durcir les règles pour la « Big Tech » Le Congrès a affiché son ambition, avec de multiples auditions et enquêtes. Mais la vaste offensive promise il y a trois ans pour dissuader les pratiques anticoncurrentielles dans le secteur, comme la préférence pour ses propres produits sur les plateformes, est restée lettre morte jusqu'ici, malgré un soutien bipartisan en commission. Et c'est paradoxalement un démocrate, le chef de la majorité du Sénat, Chuck Schumer, qui bloque pour l'instant l'accès de ces textes à la séance plénière. Au lendemain de l'ouverture du procès de Google, le sénateur de New York recevait d'ailleurs le PDG de sa maison mère (Alphabet), Sundar Pichai, dans une réunion privée avec tous les dirigeants de la Big Tech (d'Elon Musk à Mark Zuckerberg), pour parler avec les élus « des opportunités et des défis » de l'intelligence artificielle. « Une cocktail party », a raillé une association. En tout cas, un nouveau chantier alors que le Congrès n'a déjà pas géré les dossiers plus anciens de la responsabilité des plateformes (section 230) ou de TikTok. Mouvement de balancier Du côté des agences fédérales - le pouvoir exécutif -, le mouvement de balancier est engagé : Joe Biden, qui veut redonner du pouvoir aux consommateurs, a nommé deux partisans d'une rénovation profonde des règles de concurrence, Lina Khan à la Federal Trade Commission (FTC) et Jonathan Kanter à la division antitrust du ministère de la Justice (DoJ). A coups de plaintes, d'enquêtes et de nouvelles lignes directrices, ils testent leur doctrine qui doit s'adapter à l'économie numérique. Mais sans avoir encore réalisé de réelle percée. LIRE AUSSI : Après la débâcle FTX, une année test pour la régulation américaine Etats-Unis : quand trop peu de régulation tue le business Reste le pouvoir judiciaire en aval de la politique de concurrence. « Sans les bonnes personnes, l'application de la législation antitrust est vouée à l'échec ou à l'impuissance », juge la sénatrice Amy Klobuchar à propos des hauts fonctionnaires et des juges - une manière, d'ailleurs, de dire que tout s'interprète aux Etats-Unis, comme l'ont effectivement montré les juges de la Cour suprême. Au-delà des dossiers, le poids du juge a de fait souvent été central dans les grands procès de concurrence aux Etats-Unis. En 1982, Harold Greene avait cassé le monopole de l'opérateur téléphonique AT&T, pour modifier en profondeur le marché des télécoms. A l'inverse, le juge Thomas Penfield Jackson, qui officiait dans le procès Microsoft, avait été critiqué pour sa partialité - et Microsoft avait obtenu sa revanche en appel. Pour le juge Amit Mehta, qui décidera du sort de Google, l'histoire n'est pas encore écrite.

Les Rothschild scellent leurs adieux définitifs à la Bourse

By |September 21st, 2023|Categories: Scoop.it|

Deux siècles d'histoire boursière s'achèvent. Avec ses alliés, la famille de David de Rothschild a franchi le seuil des 95,65 % du capital à l'issue de son OPA sur sa banque d'affaires. S'ouvre maintenant la phase de retrait obligatoire, à l'issue de laquelle la dynastie de banquiers deviendra entièrement maîtresse de l'avenir de Rothschild & Co. Un jalon de plus posé depuis la prise de commande, en 2018, d'Alexandre de Rothschild. « C'est une étape importante, a commenté François Pérol, coprésident du comité exécutif de la banque. Une nouvelle phase de développement de la maison s'ouvre. La structure d'actionnariat privé sera plus adaptée à nos métiers de banque d'affaires, banque privée et capital-investissement. » 3 milliards d'euros de valorisation De manière directe et de concert, la dynastie de banquiers détenait 88,74 % du capital à l'issue de l'offre vendredi dernier. Couplé aux promesses d'achats et de vente, ainsi qu'aux engagements de transfert, le seuil des 90 % qui déclenche le retrait obligatoire d'une société cotée a pu être très nettement franchi, assurant sa bonne fin. Le titre de la société restera suspendu jusqu'à la mise en oeuvre du retrait. LIRE AUSSI : INTERVIEW : Alexandre de Rothschild : « Nous ne sommes qu'au début de la nouvelle ère digitale » RECIT - Rothschild, les secrets d'une renaissance A l'issue de cette offre qui valorise Rothschild & Co environ 3 milliards d'euros, la famille en détiendra plus de 50 %. Les 120 associés gérants de la maison, ensemble, disposeront, eux, d'environ 10 % du capital et les familles qui sont venues soutenir les Rothschild, environ 35 %. Elles n'agiront cependant pas de concert. Les Rothschild, financés à hauteur de 450 millions d'euros par des prêts, se sont notamment assuré l'appui des Dassault, des Peugeot, des Wertheimer (propriétaires de Chanel) ou encore de la famille italienne Giuliani. Chacune va détenir 5,1 % du capital une fois Rothschild & Co retiré de la Bourse. Nouvelle gouvernance Ce retrait de la cote induira une nouvelle gouvernance à la tête de la banque. Celle-ci restera duale. Rothschild & Co Gestion, dont la présidence exécutive est détenue par Alexandre de Rothschild, demeure le gérant statutaire et le représentant légal du groupe. Mais le conseil de surveillance va être remanié. La famille de David de Rothschild et ses cousins d'outre-Manche y auront la majorité des sièges, les quatre grandes familles Dassault, Peugeot, Wertheimer et Giuliani comptant chacune un représentant. Edouard de Rothschild , le demi-frère de David de Rothschild, vient par ailleurs d'y entrer. Cette instance aura cependant un « rôle essentiellement consultatif », à l'exception de certaines décisions.

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