HOSPITALITY LAB & PRACTICE FOR BRANDS

Blog2017-10-23T13:43:48+00:00

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

GDPR : L’hospitalité des marques fait loi en Europe.

En imposant aux marques de privilégier l’intérêt de leurs clients dans la gestion des données qu’elles détiennent, l’Europe fait de l’hospitalité le vecteur principal de leur croissance.

1. AUJOURD’HUI, LA CROISSANCE DES MARQUES PASSE PAR LA QUALITÉ DE LEUR RELATION CLIENTS.

Dans un monde digital, « Les Marchés sont des Conversations ».

Dès 1999, Doc Searls et ses co-auteurs avaient mis cette idée au coeur de leur “Clue Train Manifesto” (Manifeste des Evidences) (1), démontrant alors avec brio comment le développement du “capital relationnel” de la marque pouvait devenir le principal moteur de la croissance des entreprises.

L’arrivée des sites internet dans la fin des années 1990 avait eu en effet le mérite de faire prendre conscience qu’il pouvait se nouer une relation directe entre l’entreprise et ses clients, sans passer par un distributeur ; et que ces nouveaux liens produisaient énormément de données qu’il était probablement intéressant d’exploiter : ainsi, pour développer plus loin l’idée du “Clue Train”, lorsqu’il s’agit de générer une croissance durable des ventes et des profits, les meilleurs atouts de la marque sont sa légitimité à susciter des échanges autour de son coeur de métier (Conversation), son intelligence à les analyser (Curation), sa capacité à apporter des réponses adaptées aux besoins exprimés (Customization), et finalement son empathie relationnelle, propre à mettre le client en résonance avec la marque (Communion). Autant d’atouts qui précèdent dorénavant la simple « qualité des produits » mis au catalogue, autrefois le principal fer de lance des entreprises.
Une vision depuis partagée par Interbrand(2), qui dans sa publication annuelle du classement de la valeur des marques insiste sur le fait que “la croissance est la conséquence d’une stratégie claire et d’expériences exceptionnelles délivrées au consommateur”.
Voici donc venu le temps pour les marques soucieuses de croissance durable de passer un nouveau contrat relationnel avec leurs consommateurs, où l’achat et la livraison du produit n’est plus la fin mais le début de la relation : un contrat qui couvre d’abord l’usage, et l’expérience qui l’accompagne. Un contrat qui est aussi l’occasion de proposer de nouveaux moments de consommation, de nouveaux services, qui sont autant de chiffre d’affaires supplémentaire pour les marques. Mais un contrat relationnel d’abord fondé sur le respect de l’intérêt du client, notamment en matière d’utilisation de ses données.

 

2. GDPR : UNE RÉGLEMENTATION POUR SAISIR DE NOUVELLES OPPORTUNITÉS DE CROISSANCE.

Selon une étude récente de la Commission Européenne(3), 72% des Européens s’inquiètent en effet de laisser trop de données personnelles aux entreprises, souvent à leur insu, et surtout de ne pas en recevoir de réelle contrepartie. D’ailleurs, la connaissance plus précise du client semble ne faciliter en rien la capacité de l’entreprise à mieux cibler ses offres : selon tous les indicateurs(4), le taux d’ouverture des mails diminue alors que les désabonnements (opt-out) augmentent, ce qui fragilise largement la rentabilité des investissements lourds consentis dans le CRM.
La Commission souligne également que le marché en ligne est constitué à 57% d’échanges avec des opérateurs américains, alors que seulement 4% des échanges se font au travers d’opérateurs pan-européens. Elle estime que si les 100 plus grosses entreprises Européennes faisaient un usage judicieux de leurs données clients, le PNB Européen pourrait s’octroyer 1,9% de progression supplémentaire d’ici 2020, soit plus de 200 Milliard d’Euros de gain potentiel.
C’est avant tout à cette opportunité de croissance que la GDPR s’attaque : permettre une meilleure utilisation des données pour les entreprises grâce à un consentement avéré des consommateurs, favoriser les échanges intra-européens au sein d’un univers mieux sécurisé. Loin d’être une contrainte, la GDPR est une chance de développement de nouvelles sources de revenus pour les marques européennes : elle conduit à un modèle de croissance durable rendu possible par une approche choisie et non plus subie de la consommation. Avec la GDPR, les marques doivent négocier avec chacun de leurs clients un contrat relationnel : elles doivent se mettre à l’écoute, comprendre les besoins, proposer leurs services, et définir les modalités de la relation ; le tout dans la transparence ( accès aux données, droit de modification) qui établit la confiance, l’attachement. Les marques deviennent alors attachantes dans le bon sens du terme, et c’est de cet attachement que nait la croissance durable.
C’est à ce nouveau modèle relationnel qu’appellait lui-même Doc Searls dans son “Clue Train Manifesto” : il lui avait même trouvé un nom, la VRM (Vendor Relationship Management). Une approche basée sur le consentement avéré du client vis à vis de ses fournisseurs (vendeurs) avec un postulat simple : “un consommateur libre a plus de valeur qu’un consommateur captif – pour lui-même, pour les marques et pour l’économie en général”.
Encore faut-il s’entendre sur la définition du consommateur “libre”. Searls le définit en cinq points :
1. Il entre en relation avec les marques de manière indépendante et sans contrainte.
2. Il est le point d’intégration de sa propre donnée (c’est lui seul qui peut relier sa donnée à sa personne).
3. Il a le contrôle de la donnée qu’il génère et collecte. Il décide de ce qu’il veut partager, à qui et comment.
4. Il définit son propre niveau d’engagement avec les marques.
5. Il est libre d’exprimer ses exigences et ses intentions en dehors du contrôle de toute entreprise.
C’est ce consommateur “libre” que la GDPR souhaite aujourd’hui promouvoir, afin d’en faire le vecteur de croissance de l’économie.

3. L’HOSPITALITE DES MARQUES, PRINCIPAL VECTEUR DE LEUR PROPRE CROISSANCE.

Accueillir un consommateur “libre” est sans doute une perspective qui effraie bon nombre de marques, tant elle ont été construites sur la notion d’un marketing manipulateur et insidieux, capable d’influencer jusqu’aux émotions pour enfermer les clients dans un tunnel de vente dont la seule issue est l’achat du produit. Avec la GDPR, ce n’est plus le produit qu’il va falloir vendre, c’est la marque qui doit apprendre à se faire acheter. Et pour cela, il va falloir qu’elle se montre hospitalière vis à vis de ses clients : bienveillante, humaine et proche.
Le produit devient simplement la porte d’entrée à la marque, celui qui va forger les impressions de la première rencontre, et donc le début (et non la fin) de l’histoire. Le produit n’est plus qu’un prétexte, c’est la marque qui devient le réel support de l’expérience pour le consommateur : c’est d’ailleurs à elle qu’il va naturellement s’adresser s’il a besoin d’assistance ou s’il a simplement des remarques à formuler. À la marque de se montrer engageante, accueillante, généreuse et humaine pour fidéliser le consommateur au-delà du premier produit, et pour entretenir une relation proche, intime, qui permettra de continuer à vendre sans qu’il soit besoin de déployer la coûteuse armada publicitaire du premier jour : avoir une stratégie à long terme d’entretien de la relation, plutôt que de s’épuiser dans des efforts permanents de recrutement.
Autant le “tunnel de vente” était indifférencié et anonyme, donc étranger à toute notion d’hospitalité, autant le “cycle de décision d’achat” est personnalisé et fait appel à la relation humaine : c’est de la capacité de la marque à accueillir que dépend la fidélisation du client, et encore plus, sa propension à devenir activement promoteur vis à vis de ses pairs. Pour le dire différemment, c’est du niveau d’hospitalité de la marque que va découler l’amplitude de la réalisation du cycle d’achat, et donc le montant de la valeur créée.
Autant le “tunnel de vente” s’envisageait dans un temps le plus court possible, avec l’espoir de limiter la durée d’exposition nécessaire pour déclencher l’achat afin de réduire les coûts, autant le “cycle de décision d’achat” s’inscrit dans la durée la plus longue possible afin de maximiser les revenus. En se plaçant dans une notion de permanence, on met forcément en exergue la qualité de l’hospitalité, seule capable de générer de la pérennité dans la relation.
Plus le consommateur progresse avec la marque, plus la marque fait preuve de « disponibilité » vis à vis des demandes du consommateur, plus se crée la confiance dans la relation, le consommateur récupérant de plus en plus de valeur d’usage en retour de sa relation avec la marque, la marque obtenant de plus en plus de “permissions” qui lui permettent d’aller encore plus loin dans son service du consommateur.
C’est bien là le cercle vertueux de l’hospitalité des marques : un marketing “on demand” (inbound marketing), un marketing de l’échange, de la confiance, de la permission, du partage de la valeur, où les clients sont aussi des hôtes ; un marketing qui se définit d’abord par rapport au client pour qu’il puisse adopter lui-même la marque, la faire sienne et en devenir à son tour le porte-parole…
Alors que la GDPR fait des marques le gibier de consommateurs devenus madrés, l’hospitalité est la meilleure réponse pour faire de ces mêmes marques les plus désirables des proies : avec bienveillance, humanité et intimité. Assurant ainsi la pérennité de leur croissance.

4. QUELLES APPROCHES POUR LES MARQUES FACE A LA GDPR ?

Ce serait peine perdue pour les marques que de se contenter de « mettre en conformité » leur bases de données tout en espérant garder les mêmes pratiques relationnelles. Car la GDPR est d’abord une invitation à renverser ses pratiques relationnelles pour faire montre d’hospitalité vis à vis de ses clients ; et c’est ce renversement d’attitude qui est lui même porteur de croissance pour les marques. Avec la GDPR, l’hospitalité ouvre pour les marques de nouvelles perspectives de croissance.
Une étude publiée en Mai dernier par le gouvernement Britannique4 s’était alarmée sur le fait que seulement 30% des grandes entreprises du pays avaient commencé à prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité de leurs pratiques d’utilisation des données, alors que la transcription dans la loi Britannique vient d’être réalisée en ce mois d’Août, et qu’elle survivra au Brexit. Les autres pays feront-ils preuve de la même insouciance, par rapport à une échéance qui dans la plupart des pays européens, a été fixée à Mai 2018 ?
La GDPR transforme radicalement la manière dont les entreprises utilisent les données. Il va falloir arrêter d’acheter des listes d’adresses, et même se débarasser des listes qu’on aura pu acheter auparavant. Contacter un client exigera d’avoir les permissions nécessaires, sauf à s’exposer à des amendes prévues pour atteindre jusqu’à 4% du chiffre d’affaires.
Il n’y aura donc pas d’échappatoires.
Mais n’est-ce pas justement l’opportunité d’une prise de conscience salutaire dans le futur de la relation client ? Quelle marque aujourd’hui a encore besoin d’avoir accès à des millions de noms dont simplement un infime pourcentage montre un intérêt pour ses propositions ? Ne vaudrait-il pas mieux établir une véritable relation avec moins de clients mais qui ont un véritabe intérêt à avoir un dialogue, un échange, une conversation avec la marque ?
N’est-il pas temps, tout simplement, que les marques apprennent à devenir hospitalières vis à vis de leurs clients ?
Et si la GDPR n’était qu’un manifeste pour l’hospitalité des marques ? Une manière de sauver les marques traditionnelles à l’heure du digital ? La dernière opportunité à saisir avant liquidation ou reprise par les acteurs de la nouvelle économie ?
En développant leur hospitalité pour se mettre en conformité avec la GDPR, ce n’est pas tant l’amende que les marques vont éviter, c’est leur futur qu’elle vont assurer.
Aucune raison d’attendre. Embrassons la GDPR en développant l’hospitalité des marques (5).

 

 

(1) Le Cluetrain Manifesto (Manifeste des évidences) est un texte rédigé par Rick Levine, Christopher Locke, Doc Searls, et David Weinberger. Il est d’abord diffusé sur le web en 1999 comme un ensemble de quatre-vingt-quinze thèses, puis est publié sous forme de livre en 2000 avec les thèses prolongées de sept essais. https://www.amazon.com/Cluetrain-Manifesto-End-Business-Usual/dp/0738204315
(2) Etude 2016 Interbrand : http://interbrand.com/best-brands/best-global-brands/2016/
(3) Etude de la Commission Européenne : https://ec.europa.eu/commission/publications/why-we-need-digital-single-market_en
(4) Citée par Tanya Joseph dans le magazine Marketing Week (UK) du 7 Août 2017, New data laws are a chance to reset customer relationships : https://www.marketingweek.com/2017/08/07/tanya-joseph-data-law/
(5) Cf, “Manifeste pour l’Hospitalité des Marques”, Georges-Edouard DIAS, Edition Netexplo : https://www.amazon.fr/dp/2954667230/

Quatre scénarios pour la fin de la guerre en Ukraine

By |March 24th, 2024|Categories: Scoop.it|

Quels sont alors les scénarios de sortie de guerre, si tant est qu'existe une issue ? L'Institut Montaigne évoque trois scénarios favorables à la Russie. Le premier évoque un effondrement de la ligne de défense ukrainienne faute de munitions. Le deuxième envisage un « protectorat » russe sur l'Ukraine, parrainé par Donald Trump peu après sa réélection. Le troisième prévoit un partage de l'Ukraine de type RFA-RDA, où la partie occidentale bénéficierait de soi-disant garanties de sécurité, tandis que l'orientale passerait sous la coupe du Kremlin. Aucun de ces scénarios n'assurerait la stabilité, ou la sécurité de l'Europe, souligne la note, entre une Ukraine amère et vassalisée et un Kremlin encouragé, si Trump revient au pouvoir, à tester la solidité de l'article 5 de la charte de l'Alliance atlantique par une incursion armée dans un pays balte. LIRE AUSSI : ANALYSE - Au-delà de l'Ukraine, la menace russe est là pour longtemps De 1914-1918 à la guerre en Ukraine Vladimir Poutine et ses proches issus des services de sécurité, FSB ou GRU, sont habités par une hostilité obsessionnelle envers l'Occident et perçoivent toute émancipation d'un peuple slave voisin « comme une menace géopolitique et le symbole du rétrécissement stratégique de la Grande Russie », explique-t-il. Les structures euroatlantiques sortiraient affaiblies et discréditées de tous ces scénarios, avec des Européens « réduits au rôle de comparses ou de monnaie d'échange » entre Moscou et Washington. Reste un dernier scénario. Cette fois défavorable à la Russie. Il résulterait d'un changement du rapport de force sur le front grâce à un apport providentiel de munitions occidentales obligeant le Kremlin à négocier en position de faiblesse.

La FNAC quitte sans regret les Champs-Elysées et ses loyers prohibitifs

By |March 24th, 2024|Categories: Scoop.it|

L'heure n'est décidément plus à la culture sur les Champs-Elysées. La FNAC va fermer son magasin installé depuis 1997 au numéro 74 dans les sous-sols de la galerie commerciale du Claridge. Le groupe FNAC Darty a confirmé ce jeudi une information parue dans le magazine « Challenges ». L'annonce de cette fermeture, qui sera effective à la fin de l'année, intervient quelques mois après celle de l'arrêt du mythique cinéma Gaumont Marignan, fin 2023, et quelques jours après que les responsables de l'UGC Normandie ont évoqué la possibilité de tirer le rideau.

Ce que coûterait l’entrée de l’Ukraine dans l’Union européenne

By |March 24th, 2024|Categories: Scoop.it|

Que coûterait l'entrée de l'Ukraine dans l'Union européenne, combien rapporterait-elle en retour ? Ces questions ne sont pas encore abordées en détail par les Vingt-Sept, tant l'adhésion à l'UE du pays en guerre est lointaine . Certains think tanks pro-européens ont toutefois commencé à faire tourner les calculettes, et les résultats sont souvent rassurants. Dernier en date, l'institut Bruegel chiffre à 19 milliards d'euros par an l'impact net sur le budget européen qu'aurait l'adhésion à l'Ukraine si elle avait lieu aujourd'hui. A rapporter à un budget actuel d'environ 175 milliards. Cela représenterait 0,13 % du PIB de l'Union. En décembre dernier, l'institut Jacques-Delors était arrivé à une contribution nette encore plus faible, de 11,4 milliards par an. « Ce n'est pas négligeable mais c'est tout à fait gérable », estime Zsolt Darvas, économiste associé à Bruegel. Précision importante, ces calculs sont fondés sur l'hypothèse que l'Ukraine récupérerait l'intégralité de son territoire et de sa population d'avant-guerre. Si ce n'était pas le cas, le coût annuel baisserait à 16 milliards, selon Bruegel. Un cinquième des terres agricoles de l'UE L'Ukraine représenterait un changement majeur pour le budget de l'UE pour deux raisons principales. Premièrement, parce qu'il s'agit d'une grande puissance agricole, elle recevrait donc des subventions massives de la Politique agricole commune (PAC). LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Adhésion de l'Ukraine à l'UE : l'étude qui revoit nettement à la baisse l'impact financier En faisant l'hypothèse que Kiev récupérerait toutes les terres occupées par la Russie et que ces dernières soient déminées, l'Ukraine représenterait « un cinquième des terres agricoles de l'UE », note Bruegel. Kiev obtiendrait 85 milliards au titre de la PAC sur une période de sept ans (le budget pour 2021-2027 a été pris pour référence).

Hôtellerie : D-EDGE rachète LoungeUp –

By |March 24th, 2024|Categories: Scoop.it|

La filière d’Accor, qui propose des solutions e-commerce pour les hôteliers, vient d’annoncer le rachat de LoungeUp, plateforme de gestion de la relation client. Un rapprochement qui va permettre de couvrir la totalité du parcours client. En rachetant LoungeUp, D-EDGE veut simplifier davantage le paysage technologique hôtelier. D-EDGE est une société SaaS qui propose des solutions e-commerce basées sur le Cloud à plus de 17 000 hôtels répartis dans plus de 150 pays. Elle acquiert LoungeUp, plateforme de gestion de la relation client et des opérations internes dédiée aux hébergements touristiques. « Notre solution va venir compléter la partie distribution proposée par D-EGE. Ils sont forts sur l’acquisition, et nous sur la relation client et la fidélisation. Cela va permettre d’obtenir des informations dès le pré-paiement et pas après la réservation, comme c’est le cas aujourd’hui », commente Mathieu Pollet, cofondateur de LoungeUp. L’objectif est de fluidifier l’expérience client. Les deux entités vont rester distinctes. Des synergies entre les solutions vont apparaître au fur et à mesure, avec l’implémentation d’une identification unique notamment. « Un client peut revenir trois fois dans le même hôtel, on lui demandera toujours de renseigner à nouveau ces informations. Nous voulons faire en sorte que le client soit reconnu, comme sur Expedia et Booking, mais lorsqu’il réserve dans un hôtel indépendant. Je pense qu’il reste encore du travail pour y arriver », continue-t-il. L’ambition de ce rachat est de devenir un one-stop-shop afin d’éviter aux hôteliers indépendants d’avoir besoin d’une dizaine de logiciels pour couvrir leurs besoins.

NDC : American Airlines innove dans sa stratégie du forcing

By |March 24th, 2024|Categories: Scoop.it|

En clair, à partir du 1er mai prochain, les membres du programme AAdvantage Business ne pourront cumuler miles et autres crédits que dans trois cas :  1/ le billet a été réservé directement auprès de la compagnie aérienne ou de ses partenaires, 2/ si leur entreprise est une entreprise cliente sous contrat ou inscrite au programme AAdvantage Business,  3/ le billet a été réservée auprès d’une agence “privilégiée” (“preferred agency”) Le premier cas est très théorique : une réservation en direct chez AA reviendrait, dans la plupart des entreprises, à un contournement des canaux préférentiels de celle-ci par le collaborateur. Or, en termes de travel, le leakage est affaire d’hébergement. Le deuxième paraît limpide, il ne l’est pourtant pas tant que ça… D’après Tristan Dessain-Gelinet, dirigeant de l’agence Travel Planet, ce n’est qu’une partie de la condition. Il la complète ainsi : “Le voyageur ne pourra cumuler des miles que si son vol relève d’un tarif négocié. Or, bien sûr, seules certaines routes, sous certaines conditions, sont concernées. Une entreprise a beau être sous contrat avec une compagnie, les tarifs négociés ne représentent que 50%, maximum, des vols réservés sur cette compagnie.” Le troisième appelle la définition d’une “preferred agency” par AA. C’est clair et même chiffrable. Une agence privilégiée vend, au 21 avril 2024, 30% de ses billets AA via le canal NDC. Et 50% au 31 octobre 2024. Et 70% au 30 avril 2025. Quel impact pour les voyageurs ? Les voyageurs les moins impactés seront les collaborateurs dont l’entreprise est sous contrat avec AA. Ce qui est, fort naturellement, davantage fréquent en Amérique du Nord que dans le reste du monde. Or, les conditions détaillées plus haut s’appliquent worldwide, sans distinction de zones géographiques. En France et en Europe, les collaborateurs les moins lésés seront donc ceux d’entreprises multinationales - et, mieux encore, d’origine américaine. On peut supposer que ceux qui perdront le plus seront salariés de PME ou d’ETI, qu’elles soient basées en Amérique du Nord ou non. Quel impact pour les entreprises ? On ne peut pas présager de l’efficacité d’une telle mesure dans son objectif dl’incitation à adopter la NDC. En revanche, on peut d’ores et déjà considérer qu’elle revêt un caractère particulièrement injuste et qu’elle ne s'affranchit pas d’une certaine mesquinerie. Injuste car la mesure impacte le seul maillon de la chaîne du business travel qui ne soit pas partie prenante dans le choix des canaux de distribution : le voyageur. Mesquine car, en dernier ressort, l’incitation joue sur la pression des collaborateurs auprès de leur entreprise. Michel Dieleman, président de l’Association française de Travel management, le confirme : “les dispositions imposées par AA, a fortiori par d’autres compagnies à l’avenir, pourraient avoir un impact certain sur la “paix sociale’ que peut apporter un programme de fidélité”… Cette dernière pourrait se retrouver dans une tenaille entre salariés - pas toujours ravis de voyager et considérant (à tort ou à raison, c’est un autre sujet) que les bénéfices des programmes de fidélité aériens constituent une juste compensation - et, pour répondre à cette attente, une liberté sous contrainte pour l’entreprise : sommée de choisir parmi une liste restreinte de TMC (les fameuses “preferred agencies”). Potentiellement délétère et aberrant.

Pollution : Paris et Lyon n’échapperont pas à l’interdiction des voitures Crit’Air 3 en 2025

By |March 24th, 2024|Categories: Scoop.it|

La qualité de l'air s'améliore en France, mais pas assez pour que Paris et Lyon échappent à la prochaine étape des zones à faibles émissions (ZFE) : l'interdiction des véhicules classés Crit'Air 3 à compter du 1er janvier 2025. A l'issue du Comité ministériel sur la qualité de l'air en ville qui s'est tenu ce mardi, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a annoncé que sur les cinq agglomérations susceptibles de devoir mettre en place cette obligation, trois avaient finalement suffisamment progressé pour en être exemptées : Aix-Marseille, Rouen et Strasbourg. Rappelant que la pollution liée aux particules fines et aux oxydes d'azote des véhicules cause 47.000 morts chaque année, le ministre a salué le (léger) progrès enregistré l'an dernier au niveau national : les émissions de dioxyde d'azote (NO2), notamment, ont baissé à 24 μg/m3 (contre 26 μg/m3 en 2022) en moyenne dans les 43 métropoles de plus de 150.000 habitants. Soit en dessous du seuil réglementaire européen de 40 μg/m3. Condamnation par le Conseil d'Etat Les métropoles du Grand Paris et de Lyon continuent toutefois de faire figure de mauvais élèves. Leurs émissions de particules fines sont désormais satisfaisantes, mais celles de dioxyde d'azote y restent trop élevées - ce qui a d'ailleurs valu à l' Etat d'être une nouvelle fois condamné par le Conseil d'Etat en novembre dernier. Par conséquent, elles seront les seules à se voir imposer la mise en place d'un calendrier pour leurs ZFE, ces zones où la circulation des véhicules les plus polluants est restreinte. Jusqu'ici optionnelles, les ZFE deviendront obligatoires dans les 43 agglomérations de plus de 150.000 habitants à compter du 1er janvier 2025, en vertu des lois climat et résilience et d'orientation des mobilités (LOM). Mais face au spectre des « gilets jaunes » et à la fronde des élus locaux, le gouvernement avait décidé en juillet dernier d'alléger les obligations correspondantes prévues (interdiction des Crit'Air 5 début 2023, des Crit'Air 4 début 2024, et des Crit'Air 3 début 2025). LIRE AUSSI : DECRYPTAGE - Les métropoles lèvent le pied sur les ZFE DECRYPTAGE - Le gouvernement lâche du lest sur les ZFE Finalement, seules les voitures immatriculées avant le 31 décembre 1996 (soit 3 % du parc, estime le gouvernement) seront systématiquement interdites début 2025 dans l'ensemble de ces agglomérations. Et seules celles qui n'ont pas respecté les critères requis de qualité de l'air, pendant au moins trois ans au cours des cinq dernières années, seront alors contraintes d'interdire les Crit'Air 3 (voitures à essence immatriculées avant le 1er janvier 2006 et diesel immatriculées avant le 1er janvier 2011). « Au total, un peu moins de 1,55 million d'automobilistes, qui détiennent les véhicules Crit'Air 3, 4 ou 5, dans les métropoles du Grand Paris et de Lyon, seront concernés par l'interdiction au 1er janvier 2025 », indique le ministère, rappelant que les élus pourront aménager le dispositif et prévoir des dérogations.  Les deux métropoles n'ont pas encore réagi aux annonces du jour. Celle du Grand Paris, qui concentre une grande partie des automobilistes concernés, a déjà reporté à deux reprises l'interdiction des Crit'Air 3, initialement prévue en juillet 2023.

Capter et stocker le CO2, le levier incertain de la transition énergétique américaine

By |March 24th, 2024|Categories: Scoop.it|

On ne parle pas la même langue des deux côtés de l'Atlantique quand il s'agit de transition énergétique. Les Etats-Unis traduisent essentiellement leur ambition dans ce domaine par les technologies de captage de carbone. Là où les pétroliers et les gaziers européens se sont diversifiés, investissant largement dans les énergies renouvelables, leurs homologues américains placent leurs dollars dans la capture et le stockage de CO2. Historiquement, ces technologies se sont développées outre-Atlantique car les pétroliers ont utilisé le CO2 pour augmenter la quantité de pétrole extraite d'un gisement, ce qui fait dire à ses détracteurs qu'elle est surtout utilisée pour justifier le prolongement de l'extraction fossile. Des pipelines de CO2 y ont aussi été construits et des programmes de soutien publics y ont été développés. Résultat : près de la moitié des investissements mondiaux sont concentrés aux Etats-Unis (2,9 milliards de dollars en 2022, selon Bloomberg). Capter et enfouir (ou dans certains cas réutiliser) le CO2 est vu comme un moyen rapide de faire diminuer les émissions du secteur. C'est aussi pour cela qu'il connaît un nouvel engouement parmi les majors pétrolières. « Nous avons trois contrats de captage de carbone aujourd'hui. Rien qu'avec ces trois contrats, nous pouvons éviter autant de tonnes de CO2 qu'avec le total des ventes de véhicules électriques aux Etats-Unis », a vanté, lundi, le patron d'ExxonMobil, Darren Woods, lors de son intervention sur la scène de la CERAWeek. LIRE AUSSI : ENQUETE - La captation du carbone : vraie solution ou faux espoir ? DECRYPTAGE - Captage et stockage de carbone : la France élabore sa stratégie Le géant a mis la main, l'an dernier, sur Denbury , pour 5 milliards de dollars. Ce pétrolier a largement reconverti ses installations vers le CO2 et possède aujourd'hui le plus grand réseau de tuyaux dédiés à ce gaz aux Etats-Unis (plus de 2.000 kilomètres). ExxonMobil se positionne ainsi sur toute la chaîne de valeur. Des technologies coûteuses Les Européens présents aux Etats-Unis se mêlent, eux aussi, à la bataille du stockage. TotalEnergies a annoncé, lundi, l'acquisition d'une société américaine, Talos, spécialisée dans le captage et le stockage de carbone. Avec cette acquisition, le français se retrouve à la tête d'une participation de 25 % dans Bayou Bend, un grand projet de stockage sur la côte du golfe du Mexique, aux côtés de l'américain Chevron (50 %) et du norvégien Equinor (25 %). Le CO2 capté dans la région dans les procédés d'industriels ou leurs émissions de combustion sera enfoui à plus de 1,5 kilomètre de profondeur, sous terre et sous l'eau, sur une superficie de plus de 160 kilomètres carrés en mer et 400 kilomètres carrés dans les terres, au Texas. TotalEnergies y voir surtout l'occasion de décarboner une partie de ses activités dans la région. Reste que la technologie comporte encore un grand nombre d'interrogations. A commencer par le prix. « Nous devons trouver le moyen de faire baisser les coûts », a reconnu, lundi, Darren Woods, qui vise une division par deux du prix du captage dans les prochaines années. « Nous commençons par capter ce qu'il y a de plus simple et de moins cher, les fortes concentrations en CO2. » Des ratés techniques Occidental Petroleum (Oxy), qui avait investi 800 millions de dollars dans la construction de sa plus grande usine de captage, Century, l'a revendue… quatre fois moins. Après d'innombrables problèmes techniques et faute d'avoir trouvé un modèle économique viable. Même histoire chaotique pour Petra Nova, un projet construit sur une centrale à charbon du japonais JX Nippon, à 60 kilomètres au sud de Houston. Il n'avait pas atteint ses objectifs de captage puis avait dû être arrêter à la suite de la chute de la demande pétrolière durant la crise du Covid (le CO2 capté était expédié et utilisé sur des champs de pétrole). Son propriétaire vient néanmoins de lui accorder une deuxième chance et de le remettre en service. LIRE AUSSI : Stockage du CO2 : les débuts à tout petits pas d'une solution qui divise Les Etats-Unis investissent dans deux projets géants de captage de CO2 La technologie de captage du CO2 directement dans l'air, qui provoquait de grands espoirs il y a quelques années, s'avère aussi plus compliquée que prévu. Avec des coûts encore plus élevés : environ 400 dollars la tonne annoncés sur Stratos, le projet d'Oxy qui doit sortir de terre en 2025, contre 60 pour de la capture à la source. ExxonMobil a indiqué en ce début de semaine avoir démarré un pilote, basé sur une nouvelle technologie, qui permettrait de capter des émissions nettement moins concentrées. Et plusieurs start-up présentes à la CERAWeek annoncent des technologies plus efficaces à un prix raisonnable. Mais le chemin est encore long.

Déforestation : ce parachutiste brésilien qui plante des arbres en Amazonie

By |March 24th, 2024|Categories: Scoop.it|

Janvier 2022, au nord du Brésil. A plus de 4.000 mètres de haut, un homme tout de blanc vêtu saute d'un avion en plein vol au-delà de 300 km/h. Le voilà accroché à une énorme boîte qui vacille dans le ciel brumeux. De toutes ses forces, l'homme tire sur l'objet dans l'espoir de le stabiliser. Tout à coup, le couvercle cède. Des millions de graines s'échappent brusquement dans les airs avant de s'éparpiller plus bas, direction la forêt amazonienne. Parachutiste professionnel de renom et athlète de sports extrêmes, le Brésilien Luigi Cani est surtout connu pour avoir établi onze records du monde dans son domaine. Son compteur n'affiche pas moins de 14.000 sauts depuis le début de sa carrière. Mais cette fois-ci, c'est au service de l'environnement que le sportif a voulu consacrer sa passion. « Je ne suis pas un expert en écologie, prévient-il immédiatement. Mais tout au long de ces dernières décennies, mon métier m'a amené à traverser des endroits où la plupart des gens ne peuvent pas se rendre. Ces activités risquées m'ont rapproché de la nature. » Au fil des années, Luigi Cani prend aussi conscience des conséquences environnementales que peut avoir l'utilisation des hélicoptères et des avions lors de ses sauts. « J'ai longtemps réfléchi à la manière dont je pourrais rendre la pareille », concède-t-il. 100 millions de graines dispersées dans la jungle On l'appelle « le poumon de la Terre. » Sur près de 6 millions de kilomètres carrés, les 50.000 espèces d'arbres qui constituent la forêt amazonienne abritent de nombreuses espèces d'oiseaux, insectes, reptiles, poissons et mammifères. En tout, 10 % de la biodiversité mondiale s'y croise et s'y reproduit. Mais depuis quelques années, la déforestation et les incendies qui traversent le territoire ont mis à mal la santé de cette jungle luxuriante. Selon l'Institut national brésilien de recherche spatiale (INPE), du côté du Brésil, 2.649 km² de forêts ont été déboisées durant le premier semestre 2023.

4,25 millions de dollars la dose : le Lenmeldy décroche la palme du médicament le plus cher du monde

By |March 24th, 2024|Categories: Scoop.it|

En santé comme ailleurs, l'innovation se paye et elle coûte cher. Elle coûte même de plus en plus cher. Le record du médicament le plus cher au monde vient d'être battu, quand les autorités de santé américaines ont approuvé la commercialisation du Lenmeldy, un nouveau médicament pour une maladie ultra-rare, au prix officiel de 4,25 millions de dollars l'injection. Le Lenmeldy, développé par la biotech Orchard Therapeutics, bat le précédent record établi par Hemgenix, un traitement de l'hémophilie B du laboratoire CSL Behring, coté à New York. Hemgenix, qui coûte en « prix catalogue » aux Etats-Unis 3,5 millions de dollars l'injection. C'est toujours un prix à l'injection car ces deux médicaments ont un trait commun : il s'agit de thérapies géniques . Doublement de prix Ces thérapies ont toutes le même principe : guérir définitivement une maladie en une seule injection. Elles se substituent à un traitement dans la durée et signifient un changement de paradigme (et de prix) auquel il va falloir s'habituer. On en avait eu un avant-goût quand a été autorisé en 2019 le Zolgensma du laboratoire suisse Novartis. Il était à l'époque le médicament le plus cher au monde , à plus de 2 millions de dollars l'injection. Cinq ans plus tard, celui que viennent d'approuver les Etats-Unis coûte le double…

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