Fondé il y a tout juste dix-huit ans, OVH, le géant français de l’hébergement de données, a beaucoup à célébrer. Et ce 17 octobre, lors de la grand-messe annuelle, à Paris, devant 3.000 personnes, le fondateur Octave Klaba ne boude pas son plaisir. « Ce n’est que le début. Nous allons continuer avec la même recette, mais à l’échelle mondiale », lâche-t-il. Recrutements massifs, ouverture de nouveaux sites à l’international, le groupe roubaisien se rêve incontournable.
Méconnu du grand public, OVH (« On vous héberge ») propose pourtant des services devenus centraux dans la vie numérique de chacun. Ses immenses data centers abritent pêle-mêle sites Web, vidéos, factures et documents en tout genre. OVH est même le seul acteur européen sur un marché dominé par les américains Amazon, Google et Microsoft, ainsi que les chinois Alibaba et Tencent. Parmi ses clients, il compte une kyrielle de grands comptes (SNCF, groupe Kering, Michelin, Nexity), des PME, mais aussi des particuliers, attirés par les prix très serrés d’une offre de plus en plus diversifiée.
Cette spécificité française est une grande force : nombre d’entreprises européennes préfèrent ainsi confier leurs données à l’hébergeur nordiste, qui n’est pas soumis au Patriot Act, afin de se mettre à l’abri de toute surveillance des services de police ou de renseignement américains. En quelques années, la PME familiale est devenue un poids lourd de 400 millions d’euros de chiffre d’affaires. Avec des levées de fonds pharaoniques, 1 milliard d’euros, elle fait partie des licornes françaises. Fort de ces levées, Octave Klaba a annoncé un plan de 1,5 milliard d’euros d’investissement d’ici à 2020.
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