Un des temps forts de la 9e édition du TOTEC, qui s’est déroulée il y a quelques jours, a été la table-ronde sur le thème du RGPD. L’occasion de rappeler les grandes lignes de ce Règlement Général sur la Protection des Données et d’éclairer les pros du Tourisme sur les démarches à suivre pour s’y conformer et en tirer parti.  

Anne Renard, Avocate, Directrice de l’activité Conformité et Certification du cabinet Lexing, spécialiste de l’Informatique & Libertés et du RGPD au sein de Lexing Alain Bensoussan Avocats, a commencé par rappeler que le règlement prendrait effet le 25 mai 2018.

« Nous avons commencé à être sensibilisés au début de l’année 2017. Au départ, c’était une contrainte, notamment parce qu’il a fallu changer notre organisation. Mais aujourd’hui, nous l’avons transformé en avantage concurrentiel », a décrit Valéry Linyer, Co-fondateur et CEO de MagicStay. Il a assuré que son entreprise serait conforme à la loi d’ici le 25 mai 2018.

Guillaume Poulain s’est ensuite tourné vers Georges-Edouard Dias, Fondateur de Quantstreams, afin de savoir quelles étaient les difficultés rencontrées lors de la mise en conformité, selon que l’on soit une PME ou une grande entreprise. « Tout dépend en effet du volume de données », a-t-il expliqué. Mais pour lui, l’enjeu est d’utiliser cette loi pour se renforcer et de générer de la croissance quelle que soit sa taille. « Plus que le volume de données, c’est l’évolution des pratiques qui est clé. Les grandes entreprises sont par essence moins agiles. Elles devront donc faire plus d’effort », a continué le Fondateur de Quantstreams. Selon lui, le but du RGPD est de remettre le client au cœur et de le servir avant même ses produits : « J’adore cette loi, car elle oblige à remettre le client au cœur de notre métier et donc à créer de la valeur », s’est-il enthousiasmé.

Pour aider les entreprises, Quantstreams a lancé une solution nommée Smart GDPR qui permet aux entreprises de se mettre en conformité tout en évitant de mettre en péril leur business actuel. Une solution qui fait appel à un DPO (data protection officer) externe. Sur ce point, Anne Renard préconise l’intervention d’une personne extérieure car c’est en ayant du recul que l’on pose les bonnes questions selon elle.

Le RGPD, un frein à l’innovation ?

« Selon une étude, un citoyen européen estime qu’il donne l’équivalent de 151€ de données par mois », a illustré  Georges-Edouard Dias. Pour ne pas perdre cette mine d’or, les entreprises doivent donc réagir rapidement selon lui. « Les plus conformes sont celles qui généreront le plus de chiffre d’affaires », a-t-il lancé.

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