Un jour, Google sera une vieille entreprise dont on apprendra la saga dans les livres d’histoire (fordisme, toyotisme, facebookisme). Dans un futur pas si lointain, Zuckerberg, qui nous promet en ce début 2018 une refonte du réseau social pour le « bien des gens », aura des cheveux blancs, voire plus de cheveux du tout, si les pilules anti-vieillissement ne s’avalent pas comme des Dragibus d’ici là. La Silicon Valley sera désertée. Les sièges de Twitter, Instagram, Tinder, Google et des autres entreprises qui animent aujourd’hui notre quotidien, auront migré, ou définitivement disparu. 

« Social Decay », la série du graphiste roumain Andrei Lacatusu, publiée sur Behance le 3 janvier, laisse rêveur. Facebook, Twitter, Pinterest… Nous traversons une banlieue abandonnée des Etats-Unis et le soleil de Californie a délavé les couleurs de ces enseignes vintage et décrépies, que nous apercevons depuis la route rectiligne sur laquelle file notre voiture autonome au son de Leonard Cohen… Peu importe, chacun imaginera ce qu’il veut.

À l’heure de la mise en cause plus en plus répétée des réseaux sociaux sur différents fronts, des fake news à la « pollution mentale », et alors que semble parfois venu le temps de refermer une parenthèse qui fera écarquiller les yeux aux générations futures (« Mais tu passais vraiment un quart de ta vie là-dessus ? »), on pourrait voir dans cette modélisation 3D le reflet de la fin d’une époque.

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