Avoir conscience de ces traces que nous laissons et de l’existence bien réelle de ce monde numérique dans lequel nous sommes immergés, voilà l’ambition première de cette exposition. « Nous n’avons pas eu le temps d’apprendre à utiliser Internet, les smartphones, les objets connectés. Les êtres humains ont appris pendant des milliers d’années à faire du feu, à forger des armes, alors que nous, nous nous sommes retrouvés du jour au lendemain avec des ordinateurs connectés dans les mains (…) Comment bouger et vivre dans ce monde numérique dans lequel nous sommes tout en réfléchissant dessus, en prenant du recul ? ».

Ici, il s’agit moins de proposer des solutions toutes prêtes que de susciter une prise de conscience autour d’une idée : il faut apprendre à vivre avec ces nouveaux outils puisqu’ils sont là et tant qu’ils sont là.

 « Les œuvres que j’ai présentées questionnent pour certaines la possibilité que l’œuvre continue », souligne Stéphanie Vidal. Car oui, Internet peut mourir, ainsi que tout ce qui se trouve à l’intérieur. Des œuvres numériques comme le jeu vidéo Do Not Feed the Monkeys ou le film Ronde de Nuit, présentés dans l’exposition, pourraient bien questionnent leur accessibilité dans le temps puisque les technologies pour y accéder changent. La durée de vie d’une œuvre numérique serait-t-elle destinée à être beaucoup plus courte que celle du temple de Louxor ou de celle de La Joconde ? 

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