Le patron de Facebook serait-il trop généreux ? Voilà peu, on le mit sur un piédestal tant le monde admira que, à l’occasion de la naissance de sa première fille, il annonce son désir de consacrer 99 % de sa fortune à une fondation caritative. Personne n’avait compris que Mark Zuckerberg laisserait aussi très facilement puiser dans ce qui ne lui appartenait pas, en l’occurrence vos données « personnelles », celles dont vous pensiez par définition qu’elles étaient attachées à votre personne. Le monde virtuel n’a pas que des vertus y compris quand ses voitures autonomes renversent très concrètement des piétons. La fille aînée de Mark se prénomme Maxima. Son impôt est minimal et son erreur maximale, un peu comme celles que fait Anne Hidalgo chaque matin quand elle se lève. Voilà que la maire de Paris et des Parisiens se met à « réfléchir » à la gratuité des transports en commun. Nous réfléchissons personnellement à celle des boulangeries. Du pain, il en reste un peu à Mark pour se sustenter. Jamais son action n’avait autant chuté depuis 2014, le scandale du Cambridge Analytica vient de lui faire perdre 5 milliards de dollars. Il lui reste donc 65 milliards de sa fortune aussi personnelle que vos données ne le sont pas et la valeur de son entreprise dépasse toujours les 500 milliards, soit plus que le PNB de la Suède. Sachant que les allumettes suédoises brûlent aussi vite que les réputations, il n’est pas certain que le mouvement qui récemment imaginait de porter Mark à la Maison Blanche ait un lendemain. Ses deux milliards d’amis ne le resteront pas forcément, ils ne se transformeront pas non plus en électeurs. Sa deuxième fille s’appelle August, lui-même a un peu perdu de sa superbe.
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