Début mars, Casablanca a accueilli la première édition de Futur.e.s in Africa, une plateforme conçue pour connecter les écosystèmes numériques français et africains, et décrypter les enjeux de l’innovation sur le continent. Frugales, communautaires, phone ready, sobres en énergie et en ressources… Les applis et services présentés pendant ces deux jours parviennent à tranformer les contraintes des écosystèmes africains en vertus, et à faire émerger des innovations organiques parfois fulgurantes, à l’image de la fintech M-Pesa, au Kenya, aujourd’hui considérée comme « la première banque mondiale ». Reportage à la Makhama de Casablanca, où nous sommes allés à la rencontre de ces entrepreneur.e.s de la tech africaine, dont certains ont déjà tout compris au XXIe siècle.

Il est 9 heures à la Mahkama, l’ancien tribunal du Pacha, devenu le siège de la région de Casablanca-Settat. Dans le grand patio transformé en salle de conférence, nous rejoignons les deux programmatrices de Futur.e.s in Africa, Hélène Allain, program manager Futur.e.s et chef de projet Futur.e.s in Africa, et Stéphan-Eloïse Gras, fondatrice de L’Oreille Innovation Lab. La première a lancé Futur.e.s – anciennement appelé « Futur en Seine » – il y a dix ans pour fédérer l’écosystème des start-up parisiennes. Cette édition africaine est portée par un « memorandum of understanding » conclu l’année dernière entre la région Paris Ile-de-France et la région Casablanca-Settat, nous explique Hélène : « Le Maroc est un hub pour le digital en Afrique. Casablanca compte de bonnes écoles, plusieurs clusters de start-up et un technoparc situé dans un immeuble futuriste que les Marocains surnomment Goldorak. Il y a tout ce qui faut pour que l’écosystème ait des bases solides pour évoluer. »

Sourced through Scoop.it from: usbeketrica.com