Une étude de la Direction générale des entreprises (DGE) révèle le retard pris par le secteur de la coiffure en matière de digitalisation. Les start-up foisonnent pour bousculer les artisans.

Près de 80 % des coiffeurs sont restés à l’agenda papier. C’est l’un des résultats défrisants de l’étude de l’Union nationale des entreprises de coiffure (Unec) sur le niveau de digitalisation de la profession. Menée avec la Direction générale des entreprises (DGE) et parue fin février, elle montre combien ces artisans, équipés à 63 % (seulement !) d’outils informatiques, « sont trop peu nombreux à maîtriser le sujet et s’y projeter de façon dynamique et efficace », ne peut que constater Bernard Stalter, président de la principale organisation professionnelle.

A peine 48 % des commerçants du secteur utilisent un logiciel de gestion, la plupart pour la caisse, en délaissant bien souvent les fonctionnalités afférentes : gestion des stocks, du personnel, facturation, comptabilité. « L’informatique est de toute façon cantonnée aux tâches administratives et peu voire pas du tout utilisée pour des actions commerciales », conclue l’étude. 29 % des coiffeurs ont un site Web… contre 61 % des artisans en général, selon des statistiques de la CNAMS. Et 90 % oublient de le mettre à jour ! Et que dire de la politique de relation client : 18 % seulement utilisent les SMS pour fidéliser leur clientèle.

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